Les cours du pétrole ont terminé la semaine en hausse, dépassant les prévisions, depuis plus d’un an d’incertitudes.
Ainsi, le Brent ou brut de mer du nord, pour livraison en avril a gagné 2,10% ou 1,29 dollar à Londres par rapport à la clôture de jeudi, à 62,43 dollars, peu après avoir atteint 62,85 dollars alors que le baril américain, le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, pour livraison en mars a grimpé dans le même temps de 2,11% ou 1,23 dollar à 59,47 dollars.
Les cours des deux principales références européenne et américaine du brut, qui avaient tenu en haleine les négociants, ont passé une grande partie de la journée à Londres dans le rouge, cependant, ils sont repartis à la hausse en cours de séance de vendredi, revenant à des prix plus vus depuis respectivement les 24 et 10 janvier 2020.
L‘analyste Bill O’Grady, de Confluence Investment a expliqué que « c’est juste le fait d’un marché haussier » en précisant qu’ « habituellement, à cette époque de l’année, on assiste à une hausse de 10% à 15% des réserves de brut, c’est la norme. Mais cette année, on n’a vu qu’une suite de réductions des stocks, et cela est vraiment inhabituel », a-t-il poursuivi, en ajoutant qu’on assiste « à une demande en croissance face à une offre assez stable, ce qui fait gonfler les prix ».
Pour sa part Lukman Otunuga, analyste de FXTM a estimé que « cette tendance haussière implacable s’inscrit pourtant dans un contexte de prolongation des confinements » en soulignant que « les négociants regardent au-delà ».
Les deux rapports de l’AIE et l’OPEP, faisant état de perspectives mitigées sur la demande d’or noir, étaient pourtant venus rafraîchir les marchés la veille et plus tôt dans la journée » a-t-il constaté. Cependant les rapports ont averti que le marché du pétrole était toujours en situation d’offre excédentaire.
L’OPEP qui reste vigilante à ce propos a veillé à maintenir la stabilité du marché notamment grâce aux réductions de la production saoudienne.
En outre, le cartel a fait savoir que la demande allait diminuer en raison des fermetures d’usines qui réduiront l’activité économique. Les investisseurs ont actuellement les yeux rivés sur la prochaine réunion de l’OPEP+, le 4 mars, à l’occasion du prochain sommet interministériel, le deuxième de l’année.