Le ministre de l’Industrie Ferhat Ait Braham, a déclaré aujourd’hui samedi,que « le rêve de posséder des voitures en Algérie est possible mais qu’il y a des rêves qui détruisent l’économie ». Concernant l’importation des véhicules neufs, il a affirmé qu’ « on ne peut pas fixer de date pour le début de l’importation de véhicules » en précisant que « l’activité des concessionnaires de véhicules ne restera pas sous la tutelle du ministère de l’Industrie, ajoutant que « le monde entier souffre et que la société doit comprendre que certaines parties la poussent à la faillite ».
S’agissant de l’octroi de crédits pour l’importation de véhicules, le ministre a réfuté l’information en affirmant que « nous n’avons accordé aucun crédit pour l’importation de véhicules et que la liste des demandes d’agréments est ouverte ».
Invité du Forum du journal Al-Hiwar, il a passé en revue, les principaux dossiers de son secteur et les défis à relever pour relancer l’économie nationale et d’entrée de jeu, il dira que « on ne peut pas analyser la situation économique sans une vision de prospective à long terme.
Rappelant que « la pandémie a fortement affecté le secteur industriel en Algérie, mais que l’État s’est occupé de son impact sur les entreprises et ce, en accordant des aides directes aux petites entreprises telles que celles activant dans l’artisanat.
En ajoutant que « les 3 millions d’artisans ne peuvent pas vivre sans subventions et que les autres n’ont pas d’existence légale, ajoutant que le problème de Covid 19 a poussé les travailleurs du secteur parallèle à une activité légale ».
Pour ce qui des entreprises publiques, il estime cependant que ces dernières subissent des dysfonctionnements qui ne sont pas liées à la pandémie mais que leur déficit est structurel du aux accumulations de la politique du régime précédent dans le secteur.
Revenant sur l’apport des banques, le ministre a fait savoir que « les prestations financières islamiques dans les banques publiques ont attiré l’épargne des citoyens et des opérateurs économiques ».
Pour ce qui des problèmes de liquidité, il a estimé qu’ « elle était causé par le marché parallèle et les transactions monétaires en tant que richesse, ajoutant que les épargnants extérieurs aux banques doivent comprendre l’illogisme de cette démarche.
Le ministre a affirmé, concernant les projets d’investissement, que par le passé beaucoup étaient fictifs du fait de l’absence de l’indépendance de l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI).
Il a en outre, déclaré que « la nouvelle loi sur les investissements empêche les autorités exécutives d’utiliser le pouvoir contre tout investisseur », en soulignant qu’elle ne fera pas, non plus, la distinction entre l’investisseur public et l’investisseur privé, et que le soutien de l’État à l’avenir sera dirigé vers tous les secteurs et vers des investissements sérieux ».
En estimant que « nous devons créer une base industrielle qui permette la pérennité des entreprises » en ajoutant qu’ « il est de notre responsabilité de connaître l’ampleur de la catastrophe et la réalité du secteur public et privé ».
Le ministre a également rappelé que « les investissements privés peuvent créer des matières premières pour la fabrication de matériaux locaux, et que les nouveaux textes ne sont pas destinés à un investissement aveugle ou à une fermeture sur le monde ».
En précisant que « les revenus pétroliers ne devraient pas être dirigés vers la consommation mais pour créer une véritable industrie, et que ce qui existe actuellement est soumis à la relance de l’industrie algérienne » relevant que « la loi sur l’investissement est finalisée et que son objectif est la rationalité et la transparence pour les investisseurs sérieux, et qu’un travail minutieux est nécessaire dans le dossier d’investissement, pas seulement se limiter aux délais ».
Le ministre, a en outre révélé qu’une nouvelle instruction rejetant les études étrangères avant de vérifier qu’il n’y a pas de centre national. En fustigeant des méthodes de certains opérateurs publics « qui importent des études superficielles de 12 pages pour un million (01) d’euros ».
Ait Ali a déclaré que le gouvernement travaillait à l’émergence des talents et des compétences algériennes grâce à la coopération avec les universités.
Pa ailleurs, le ministre a exigé que le pouvoir judiciaire divulgue les pertes dans les affaires de corruption et la grande perte morale, qui a détruit la machine de la production.