Le ministre de l’Industrie, Farhat Ali Ait Brahem, a déclaré aujourd’hui jeudi, lors de la séance de questions orales à l’APN qu’ »il n’existe pas de concessionnaires, représentants de plusieurs marques de véhicules mais qu’il s’agit d’opérateurs qui avaient l’habitude d’importer plusieurs marques mais sans contrat de concession, et n’étaient pas capables d’assurer le service après-vente et la garantie ». « Ils avaient les yeux plus gros que le ventre » a-t-il ironisé.
L’agrément actuellement ouvre droit à deux marques et l’activité est ouverte à tous les Algériens qui veulent exercer cette activité, a-t-il précisé, en affirmant que les concessionnaires avaient également la possibilité d’investir dans la construction automobile.
Il a indiqué que « les autorités européennes ne soumettaient pas les voitures au contrôle nécessaire à l’exportation, soulignant que l’Algérie avait perdu des milliards de dollars dans ce dossier » et qu’à cet effet « l’activité est revenue exclusivement aux Algériens, car il n’y a pas de marque étrangère qui jouit du droit de commercialiser directement ses produits sur le marché algérien ».
Sa réponse a été adressée à la question d’un député sur le dossier des concessionnaires automobile et sur le cahier des charges relatif à cette activité, conformément à la loi de finances complémentaire de 2020 qui a levé l’interdiction d’importation des véhicules de tourisme et la suppression du régime préférentiel d’importation de pièces détachées SKD / CKD pour le montage automobile.
La question a traité également de l’arrêt de l’activité des usines de montage et le non-paiement de milliards de dinars de dettes contractées auprès des banques publiques et l’éventualité de poursuites judiciaires internationales que les marques étrangères de véhicules peuvent engager.
Il est en outre revenu sur l’importation de véhicules de moins de 3 ans et les raisons de son gel, estimant que « ce n’est pas le simple citoyen qui importe sa voiture mais que cette activité risque de profiter à des bandes organisées ».
S’agissant de la Société National des Véhicules Industriels (SNVI) et son intégration au complexe de l’industrie militaire, le ministre a révélé que le dossier de cette entreprise publique (qui traine depuis 2017) est sur la table du Conseil des Participations de l’Etat et sera finalisé dans les prochains jours. Estimant que la décision va servir les deux parties, d’abord la SNVI aura un plan de charges et un plan d’intégration de l’industrie stratégique civil et militaire. Et pour l’Armée, celle-ci ne sera pas obligée d’engager des investissements importants. L’Etat a investi prés de 100 milliards de Da sur la SNVI et cet investissement avec cette fusion ne sera pas vain.