Le ministère de l’Agriculture et du développement rural a annoncé, dans un communiqué, des mesures supplémentaires pour accompagner les éleveurs à la lumière de la hausse des prix du fourrage, notamment à travers la garantie de fourrage alternatif à des prix « étudiés.
C’est suite à une réunion entre le ministre de l’Agriculture, Abdelhamid Hamdane et les représentants des éleveurs, consacrée à l’examen des problèmes rencontrés, notamment la hausse des prix du fourrage et à l’évaluation de la mise en application des mesures prises pour leur permettre de faire face à cette conjoncture exceptionnelle.
Ont pris part à cette réunion, le président de la Chambre nationale de l’agriculture (CNA), des représentants de l’Association nationale des éleveurs et des responsables de l’Office national des aliments du bétail (ONAB), de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), en sus de cadres du secteur, selon le communiqué.
Le ministère de l’Agriculture avait pris, depuis le mois de novembre dernier, plusieurs mesures, dont la mise en place d’un système de distribution du son de blé pour tout les bétails sans exception, au prix de 1500 DA le quintal.
Seulement sur le marché, la rareté du produit et notamment la spéculation ont fait que les prix de l’aliment principal du bétail a connu une flambée sans précédent, atteignant parfois les 4500 Da, sur les marchés, selon les éleveurs qui ont exprimé leur mécontentement.
Le ministère a décidé face à la persistance des effets de cette crise et face aux obstacles rencontrés par les éleveurs pour obtenir le fourrage, notamment subventionné, de prendre des mesures supplémentaires pour garantir du fourrage alternatif à des prix étudiés et procédé à l’installation de Commissions, au niveau local et central, pour le suivi de l’application de ces mesures sur le terrain.
Les pouvoirs publics imputent cette flambée à la conjoncture exceptionnelle que vit le monde entier du fait de l’impact de la crise sanitaire sur l’économie mondiale et nationale, notamment la hausse sans précédent du prix des matières premières destinées à la production de fourrage en plus de la faible pluviométrie qui a influé sur l’activité d’élevage .
Hemdane a assuré, à ce propos, que « la préoccupation majeure, pour l’heure, est l’organisation de la distribution et de l’acheminement du fourrage aux éleveurs en mobilisant tous les moyens possibles ».
Ainsi des unités au niveau de l’ONAB et des coopératives de céréales ont été affectées à l’approvisionnement en son de blé et fourrage subventionné aux éleveurs afin d’éviter le déplacement des éleveurs non affiliés aux minoteries pour acquérir cet aliment.
Dans ce contexte, il a été décidé de constituer une cellule centrale en charge du suivi des prix des matières entrant dans la composition des fourrages au niveau du marché international et de suivre la stratégie de distribution nationale, telle qu’elle se présente l’abondance de ces matières premières comme le son et l’orge, et de surveiller leurs prix sur le marché national.