Le directeur central du développement de l’aquaculture au ministère de la Pêche, Rachid Anane a révélé aujourd’hui mercredi, que le stock naturel des produits halieutiques a enregistré un recul durant les années précédentes. Il a énuméré les causes de ce déficit, en évoquant les conditions climatiques ainsi que la pollution. Il a également parlé des interférences humaines comme la pêche anarchique et la spéculation.
Le responsable a aussi indiqué, lors de son entretien à Chourouk news, que la pêche en Algérie est devenue limitée, estimant qu’il est impératif de trouver des alternatives pour remédier à cette situation. Il a mis l’accent sur la nécessité de veiller au renouvèlement des stocks de poissons et pour ce faire, il a fait état de mesures prises par le ministère de la pêche pour développer ce segment du secteur. En estimant que la filière aquacole a enregistré des résultats satisfaisants et encourageants.
Le responsable a indiqué que le secteur de l’élevage des poissons n’a pu réalisé en 2019 que 4 751 tonnes, toutes espèces confondues en soutenant qu’avec la nouvelle stratégie du secteur, les choses sont sur la bonne voie. En dévoilant , à cet effet, l’existence de 75 projets maritimes, qui ont réalisé la production aquacole de 4500 tonnes, et 5500 tonnes de poissons d’eau douce, soit une production de 10 000 tonnes de poissons par an et ce en dépit de la crise sanitaire et financière en 2020, a-t-il déclaré, soulignant que le secteur enregistre un taux de croissance non négligeable estimé à 45% et qui contribue de plus en plus et de façon régulière à l’alimentation du marché national.
L’intervenant a plaidé pour l’investissement dans ce segment à l’effet de pallier le déficit en poissons issus de la pêche, rappelant que la crise sanitaire a ralentit la cadence de la mise en œuvre de la feuille de route du secteur arrêtée de 2020 à 2024 et qui prévoit d’atteindre l’objectif d’augmenter la production nationale à une quantité de 166 000 tonnes. Un défi à relever absolument, selon lui.
A rappeler qu’une convention annoncée précédemment par le ministère de la pêche, relative à la pêche en haute mer et la formation en aquaculture sera actionnée prochainement avec des pays partenaires, en l’occurrence, la Mauritanie, le Sénégal, le Soudan et le Djibouti.
Plusieurs chantiers de réforme du secteur ont été ouverts, au mois de juin dernier, avec les professionnels et les opérateurs des activités afférentes afin de diagnostiquer les insuffisances et d’essayer de trouver des solutions idoines pour faire de la pèche, une source importante de diversification de la production alimentaire.