Mouloud Bakli, expert des énergies renouvelables a affirmé aujourd’hui mardi que « notre pays n’a pas besoin d’opérateurs étrangers, sauf dans des secteurs cibles et complémentaires en concertations avec les acteurs locaux » en expliquant que « nous disposons d’une Industrie florissante et un savoir-faire reconnu, qui se développe depuis une décennie ».
L’expert qui s’exprimait à la chaine 3 de la radio nationale a indiqué que « notre pays accuse du retard dans ce domaine et qu’il faut très vite agir avant qu’il ne soit trop tard ». Il a exhorté, à cet effet, les pouvoirs publics à « mettre en place un pôle fort, fédérateur et chef d’orchestre » qui selon lui, « est la priorité des priorités ».
En estimant qu’ « aujourd’hui, les énergies renouvelables se placent au cœur des politiques énergétique et économique menées par l’Algérie ; leur développement est placé en tant que priorité nationale».
L’intervenant a expliqué que « la première chose à faire, c’est de mettre en place, dans les plus brefs délais, un pôle fort, qui sera une sorte de guichet unique, fédérateur et chef d’orchestre de cette transition énergétique tant attendue ».
Et d’ajouter que « la priorité des priorités du gouvernement est de mettre en place ce pôle, dont on parle depuis des années. Des pays maghrébins et africains comme l’Egypte l’ont déjà fait » a-t-il fait savoir.
L’invité de la radio a déploré cette situation de léthargie en déclarant que « nous sommes totalement à côté de ce qu’il faudrait faire » en faisant le constat « d’une sorte de cacophonie » et en révélant qu’ « actuellement l’Algérie importe des produits que certains opérateurs algériens exportent par exemple les structures métalliques » en poursuivant que « celles-ci sont exportées au Soudan et au Sénégal et surtout elles sont moins chères que les produits chinois » a-t-il fait remarquer
L’expert a souligné le fait qu’ « importer ce que nous produisons est déjà un coup de massue à l’égard des industriels Algériens qui se sont investis depuis plusieurs années ».
Et d’affirmer que « l’Algérie possède des acteurs industriels audacieux, il faut que les décideurs s’assoient avec nous (cluster, club energia…) » a-t-il conclu.