Le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, a présidé aujourd’hui mardi une réunion extraordinaire du Conseil ministériel de l’Organisation des pays africains producteurs de pétrole (APPO), qui s’est tenue par visioconférence.
L a réunion s’inscrit dans le cadre du suivi et de la mise en œuvre de la résolution du conseil des ministres de l’APPO tenu en juin 2020 sur la conduite d’une étude sur l’avenir de l’industrie du pétrole et du gaz à la lumière des effets du covid-19.
Dans ce cadre, le Secrétariat général de l’Organisation a présenté de nouveaux facteurs et plus de détails sur le projet d’étude des effets de l’épidémie de Corona Covid-19 sur l’économie des États membres de l’organisation et qui était inscrit à l’ordre du jour de la réunion.
Après un débat approfondi, les ministres ont convenu de reporter les décisions finales à la prochaine réunion afin de prendre en compte, les nouvelles données du Secrétariat général, mises sur la table des discussions.
Dans le même contexte, le ministre de l’Énergie a insisté sur la volonté algérienne d’insuffler une nouvelle dynamique à la coopération africaine dans le domaine, en appelant à profiter de l’expérience de l’OPEP.
En assurant que l’Algérie qui préside l’Organisation cette année travaillera, à la mise en place d’une nouvelle stratégie qui permettra d’activer des projets communs. Les participants ont finalement salué le rôle majeur et leader de l’Algérie dans la réalisation du consensus et l’unification des visions entre les États membres.
A l’issue de cette réunion, le ministre de l’énergie a indiqué que « le Conseil ministériel de l’APPO a décidé de tenir une deuxième réunion dont la date sera fixée dans une ou deux semaine afin d’examiner le rapport sur l’étude qui devait être réalisée sur l’impact de la pandémie du Covid-19 sur l’industrie du pétrole et du gaz des pays producteurs africains ».
A signaler que le rapport a été préparé par un comité ad hoc désigné il y a six mois et constitué par plusieurs pays dont l’Algérie, l’Egypte, la Guinée Equatoriale, et le Nigéria. Les termes de référence, l’objet et le contenu de l’étude ont été définis et le rapport y afférent devait être soumis au Conseil ministériel de l’Organisation, en vue de prendre une décision, et ce, dans le cadre du suivi et de la mise en œuvre de la résolution du dernier conseil tenu en juin 2020 ».
Le ministre a révélé qu’« à la lumière des nouvelles données et en raison du flou qui entoure encore les conséquences de la pandémie sur les pays africains producteurs de pétrole, il a été convenu de tenir une autre réunion pour donner le temps à certains pays de faire des propositions ».
En ajoutant qu’ « il a été décidé d’élargir l’étude et de la réaliser de façon différente par rapport à ce qui été prévu initialement » en soulignant que « l’Algérie a proposé à ce qu’il y ait plus de relations et de coopération avec l’Opep qui dispose d’un Secrétariat technique beaucoup plus outillé en matière d’expertise et de compétences qui avait réalisé plusieurs études sur l’économie mondiale et les pays pétroliers de l’Opep et de l’Opep+ ».
« La proposition de l’Algérie a tenu en compte le fait que la majorité des pays de l’APPO sont aussi membres de l’Opep »a-t-il rappelé.
Créée en 1987, l’APPO regroupe 18 pays africains producteurs de pétrole, à savoir l’Algérie, l’Angola, le Bénin, le Cameroun, le Congo, le RD Congo, la Côte d’Ivoire, l’Egypte, le Gabon, le Ghana, la Guinée Equatoriale, la Libye, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Soudan et Tchad.
Cette organisation intergouvernementale, basée à Brazzaville, vise à promouvoir les initiatives communes en matière de politique et de stratégie de gestion dans tous les domaines de l’industrie pétrolière en vue permettre aux pays membres de tirer profit des activités d’exploitation de pétrole. L’Algérie assure la présidence de l’Organisation pour l’exercice en cours.