Le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Abdelhamid Hemdani a révélé lors d’une réunion tenue, avec le syndicat national des travailleurs du ministère de l’agriculture, des directions des services agricoles, des instituts nationaux et de l’union nationale des agronomes (UNA) que « le secteur agricole, qui participe à hauteur de 12% dans le PIB avec une production de plus de 25 milliards de dollars annuellement, assure 2 millions de postes d’emplois ».
Lors de cette réunion, des concertations approfondies, ont été engagées « pour actualiser le cadre législatif et juridique relatif au corps des ingénieurs et techniciens agronomes » a-t-on appris.
Hemdani a souligné « l’impératif d’élargir l’actualisation du statut particulier aux ingénieurs agronomes, étant une catégorie active dans le circuit de la production agricole, et de par la place importante qu’occupe le secteur dans le développement économique ».
Le haut responsable a mis l’accent sur « la nécessité d’assurer les conditions appropriées à l’ingénieur agricole pour développer sa profession, le statut actuel de l’agronome qui s’inscrit dans le cadre du décret exécutif N 08-286 daté du 17 septembre 2008 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’administration chargée de l’agriculture étant limité ».
Le ministre a, à cette occasion reconnu que « des ingénieurs agronomes qui travaillent sur le terrain dans des conditions particulières à travers les wilayas du pays et veillent à renforcer la production agricole, attendent depuis des années l’amélioration de leur situation professionnelle ».
Il a mis en exergue « l’importance de la ressource humaine dans le secteur, et l’impératif d’accorder une importance à l’égalité de leur rôle dans la chaine de production, en procédant à une révision entière du statut de cette catégorie ».
En appelant à « la création d’ateliers de travail et au recours à l’avis des experts et des spécialistes du domaine juridique, dans le but de concrétiser davantage d’acquis pour cette catégorie et enrichir ce statut ».
De même qu’il a exhorté les professionnels présents à créer « un ordre national des ingénieurs-agronomes, qui constituera un espace, à même de développer la profession et organiser les rangs des ingénieurs ».
Pour sa part, le Secrétaire général du Syndicat national des travailleurs du ministère de l’Agriculture, Mohamed Réda Benteraa, a affirmé que son syndicat « est disposé à parachever la série d’ateliers destinés au débat autour du statut des ingénieurs-agronomes, entamée depuis 2014 ». En ajoutant que « leurs efforts se heurtaient, lors des années précédentes, à la bureaucratie et aux conflits internes entre les services administratifs ».