Le Directeur Général de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (ANADE, ex: Ansej), Mohamed Cherif Bouaoud a révélé aujourd’hui samedi, au forum du journal Echaâb que « le montant des dettes impayées des micro-entreprises envers les banques, s’élève à 172 milliards Da » en rappelant que ce sont « 70% des entreprises de l’ex-ansej qui sont en difficulté » en assurant « nous avons parlé à maintes reprises des entreprises en difficulté et des mesures ont été prises dans ce sens. Nous voulons leur donner un nouveau souffle et nous sauverons, tout ce qu’on peut sauver »a-t-il affirmé.
Et sur les principales raisons qui ont conduit à cette situation, le responsable a soutenu que « le délai de remboursement arrêté, qui a atteint 3 ans en 2011, depuis que le jeune a reçu son crédit, et cela, a-t-il poursuivi «sans compter un an et demi pour que la banque dépose le dossier du demandeur au niveau de l’agence».
L’intervenant a estimé en outre que « les micro-entreprises constituent un levier du développement local au sens où elles contribuent à la création de richesses et génèrent des emplois ».
S’agissant des plans de charge, principal écueil à l’activité et au développement de ces petites entreprises de jeunes, le responsable de l’Anade a fait savoir que « nous avons adressé des missives à tous les départements sectoriels, à travers toutes les wilayas du pays pour qu’ils tiennent compte de l’obligation de réserver les marchés aux entreprises émergentes ».
Il a en outre déclaré que ‘les projets dans les zones d’ombre sont prioritaires » en ajoutant qu’’il ya tout un programme élaboré par le gouvernement avec une enveloppe financière conséquente pour permettre l’émergence de projets économiques viables et surtout dans des secteurs où le besoin se ressent.
Le responsable a estimé que le fait « d’élargir l’agence à d’autres catégories de porteurs de projets est un point important, c’est-à-dire que tous ceux qui sont opérationnels ou sont actifs peuvent prétendre à la création de leur propre entreprise ».
Rappelant que près de 30% des entreprises créées dans le cadre du dispositif de l’ex-ANSEJ, opèrent dans les Services. 28% des 386.280 projets financés par cet organisme depuis le lancement du dispositif, en 1997, et jusqu’au 31 mars 2020, sont des entreprises de services. A ce propos, le gouvernement encourage la création dans d’autres secteurs comme l’agriculture et l’industrie sous toutes ses formes pour réaliser des projets à forte valeur ajoutée et rétrécir le gap entre l’offre et la demande en matières de besoins par région et notamment dans les zones d’ombre.