Le ministère sahraoui des territoires occupés et des communautés, a exprimé sa ferme condamnation suite à l’assassinat du citoyen sahraoui Mouhamed Salem Fahim, appelant la communauté internationale à intervenir d’urgence pour protéger les sahraouis de leur ciblage systématique par les forces de sécurité marocaines.
Dans un communiqué, sahraoui des territoires occupés et des communautés a tiré la sonné l’alarme, exprimant à la même occasion sa solidarité absolue avec la famille du jeune sahraoui Mouhamed Salem Fahim.
Le ministère a condamné la politique d’occupation marocaine systématique visant les Sahraouis dans les terres occupées et négligeant leur vie et leur santé, réitérant son appel à la communauté internationale et aux consciences vivantes de la nécessité d’une intervention urgente afin de protéger la vie des Sahraouis et de tenir l’occupation marocaine est responsable des crimes qu’elle a commis contre eux.
Selon les mêmes sources, le cadavre de Mohammed Salem Fahim a été retrouvé 22 jours après sa mort, dans un état avancé de décomposition au niveau de la morgue de l’hôpital “El-Hassen Ben El-Mehdi”, ajoutant que la famille du défunt avait signalé aux autorités de l’occupation marocaine la disparition de son fils depuis le 15 janvier dernier.
Toutefois, les autorités marocaines avaient affirmé ignorer l’endroit où se trouvait le jeune disparu, alors que son cadavre était au niveau de la morgue de l’hôpital susmentionné”.
La mère du défunt a appelé tous les Sahraouis à “apporter leur soutien à la famille pour éviter qu’un tel acte ne se reproduise contre d’autres Sahraouis”.
Dans le même contexte, la Commission nationale sahraouie des droits de l’homme a désigné, vendredi, le gouvernement de l’occupant marocain comme responsable de la mort du citoyen sahraoui Mohamed Salem Fahim à Layoune occupée.
Dans un communiqué publié par l’Agence de presse sahraouie, la Commission des droits de l’homme a attribué « l’entière responsabilité au gouvernement de l’occupant marocain dans ce crime abject et tous les crimes d’assassinat contre les citoyens sahraouis désarmés et menace de le poursuivre devant la Cour pénale internationale pour ses crimes effroyables, dont des exécutions extrajudiciaires ».
Elle a également condamné avec force « cet assassinat abominable (perpétré par l’occupant marocain) et les violations interminables du droit international des droits de l’homme, les chartes et conventions internationales y afférentes ».
En outre, elle a demandé à « la Croix-Rouge internationale censée protéger les civils placés sous l’occupation- d’assumer toute sa responsabilité dans la protection des civils sahraouis ainsi que l’Organisation des Nations Unies (ONU) d’assumer la sienne par le biais de la Minurso ».
La Commission sahraouie des droits de l’homme a rappelé aussi à l’ONU « sa responsabilité envers le Sahara Occidental occupé qui n’a toujours pas eu droit à l’autodétermination et à son indépendance », mettant en garde contre « les répercussions et les conséquences entraînées les politiques de l’occupant marocain et sa politique de répression ».
«Les organismes et organisations internationales des droits de l’homme, à l’instar de Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International (AI) sont appelés, selon la Commission, à assumer leur responsabilité et à mettre la pression sur le Maroc afin de cesser ces pratiques criminelles qui portent atteinte au droit à la vie et à l’intégrité physique des citoyens sahraouis dans la partie occupée de la RASD».