Sauvegarde et protection. Voilà le mot d’ordre suivi d’effets à travers des projets lancés et des lois à appliquer pour mettre en valeur un patrimoine historique et culturel dont l’Algérie recèle sur tout son territoire. Avec un sud qui représente à lui seul une richesse inestimable, un véritable musée à ciel ouvert qui singularise des vestiges millénaires qui traversent de bout en bout les plateaux du Tassili n’ajjers et le Hoggar. Au nord du pays, cette diversité patrimoniale se manifeste à travers des ruines, des sites, des lieux dits, des espaces naturels que le temps a altéré sans leur ôter leur valeur. Une valeur aujourd’hui mise en valeur par les autorités concernées par la culture et les arts. Et à la faveur du déplacement de la première responsable dans la région pittoresque par excellence de Batna dimanche et lundi derniers, il a été levé le voile sur des sites méconnus pour ne pas dire inconnus du citoyen, ceux que la capitale des Aurès renferme dans son giron.
Hormis Timgad, plébiscite grâce au festival annuel qui s’y déroule chaque été, l’algérien ne connait rien de ce site. A qui la faute ? A ce touriste potentiel qui n’a pas accès à l’information ? Aux préposés au tourisme et à la culture qui ne promeuvent pas assez ou pas du tout le produit culture, historique et mémorial ? Au rejet par l’algérien de tout ce qui est local lui préférant ce qui vient d’ailleurs et qui est très bien mis en valeur ? A une communication inexistante que les réseaux sociaux sont entrain de rattraper en vantant les mérites des endroits touristiques et culturels aux quatre coins de notre pays ? Ou tout bonnement à une indifférence qui enveloppe ces lieux qui méritent bien mieux en matière de prise en charge tant dans leur protection, leur restauration, leur sauvegarde, tout en veillant à leur promotion et à leur vulgarisation, et entraîner par la même à la défense de la mémoire. Une mémoire qui rend compte de la civilisation mondiale, au travers des invasions qu’a connues le pays. Il y en a parmi les spécialistes qui disent que la terre Algérie pourrait même être le berceau de l’humanité. Et dans Batna, il est d’innombrables endroits qui méritent d’être mis en lumière.
Les balcons du Ghouffi que le commun des algériens commence seulement à découvrir via Internet. Un site qui a servi aux berbères de refuge, d’abri et de forteresse en tant de guerre. Dans cette citadelle construite en pierres en arrondi compte aussi de petites mansardes où il était entreposé le blé, les dattes, l’approvisionnement des habitants pour se prémunir contre les temps durs, la sécheresse et la guerre. Au bas de ces balcons, un jardin oasis où poussent tous les fruits, traversées par des cours d’eau… un havre de paix qui demeure ignoré. A présent on pense seulement à y investir, à intervenir dans l’urgence sur les sites archéologiques de Lambèse (Tazoult) et Timgad et lever le gel sur le projet de restauration du mausolée numide royal Medghassène. Une intervention qui en appel d’autres, pour une effectivité sur le terrain pour qu’à la parole se joigne l’acte !