Les travaux de la 26e réunion du comité ministériel conjoint de suivi de l’accord OPEP/non-OPEP (JMMC) ont débuté, hier mercredi après-midi, avec la participation du ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, pour l’examen de la situation du marché pétrolier et des perspectives de son évolution à court terme.
La réunion s’est tenu par visioconférence sous la présidence de l’Arabie Saoudite et de la Russie, représentées par leurs ministres de l’Energie respectifs, MM. Abdel Aziz ben Salmane et Alexandre Novak.
Pour sa part, le ministre de l’énergie a annoncé lors de son intervention que le taux de respect des quotas de production établis dans l’accord de réduction de la production de pétrole par les pays exportateurs de pétrole “OPEP” et de ses alliés «OPEP +», a atteint 99% au cours du mois de décembre 2020.
Dans une déclaration à la presse en marge des travaux, Abdelmadjid Attar, a indiqué que le taux de conformité des États membres de l’OPEP a atteint 103 % en décembre dernier, tandis que le taux de conformité des pays non membres de l’OPEP a atteint 93%, et c’est ce que cela signifie que le taux de conformité global est de 99 %.
Le Comité ministériel a qualifié cette performance de “positive”, ajoutant qu’au cours de cette réunion, les membres du JMMC ont examiné les mécanismes de compensation de l’augmentation de productivité pour les pays qui n’ont pas respecté leurs quotas de réduction, à condition que cette augmentation soit compensée dans les mois de février et mars pour atteindre 100% de conformité, selon le ministre.
Dans le même contexte, M. Attar a apprécié les efforts consentis par l’OPEP et les pays non membres de l’OPEP depuis l’accord d’avril dernier, qui a permis de réduire les stocks de pétrole dans les pays consommateurs et d’augmenter le prix du baril pour atteindre aujourd’hui plus de 57 dollars le baril, considérant qu’il s’agit d’un “résultat satisfaisant et positif” malgré “la persistance de l’épidémie de Corona et l’émergence d’une nouvelle souche virale.
Le ministre a également mentionné que les mesures prises par les pays exportateurs de pétrole à partir de septembre 2016 dans le cadre de l’accord d’Alger ont contribué à une diminution des stocks dans les pays de l’OCDE d’environ 2,1 milliards de barils, ce qui a contribué à stabiliser le marché pétrolier et à accélérer le processus de rééquilibrage de l’offre et la demande.
Concernant les perspectives économiques mondiales et la demande de pétrole, le ministre de l’Énergie n’a pas exclu la poursuite de la hausse du prix du baril pour se stabiliser entre 50 et 60 dollars cette année, appelant les pays exportateurs à continuer à adhérer à la plafond de production spécifié et compensation le cas échéant de l’excédent enregistré le mois dernier.
Les pays membres de l’Opep+ avaient décidé, en décembre dernier, d’augmenter leur production pétrolière de 500.000 barils/ jour (b/j) à partir de janvier 2021, et convenu de la tenue chaque mois d’une réunion au niveau des ministres pour se concerter autour de la situation du marché pétrolier et de l’ajustement des niveaux de production, sachant que la réduction de la production de l’Opep+ devra passer de 7,7 mb/j à 7,2 mb/j.
Lors de la réunion de janvier, les ministres des pays alliés avaient décidé de maintenir leurs niveaux de production actuels, mais ont accordé une exception à la Russie et au Kazakhstan pour augmenter leurs productions d’un total de 75 000 barils/jour, en prenant en considération les besoins énergétiques croissants de ces deux pays durant la période d’hiver”