Un artiste pas comme les autres

Mehdi Benk est certainement un nom que vous ne connaissez pas. Il est actif sur les réseaux sociaux et se met en valeur avec ses penchants certains pour le patrimoine national dans toutes ses expressions. Ce Constantinois originaire de Sidi Rached, ingénieur en génie civil de son état,  fait dans l’humain dans ses œuvres artistiques qui ont foisonné durant la crise sanitaire. Confinement oblige, Benk s’est mis martel en tête de plonger dans ses passions qu’i partage sur la toile. Et des fans il en a, et ils sont nombreux depuis El Tarf.    

Le jeune artiste se fait tantôt conteur en dialectal de ces histoires, fictives ou réelles; tantôt auteurs de signes formés en dessins, en toiles. Il sait aussi y faire avec la chanson mais pas que. L’art c’est son dada avec lequel il jongle et vient en aide aux personnes vulnérables.  D’où la valeur humaine dont il dote ses réalisations. “La bague magique”, “Safia” et “Salah El Kahwadji” ont séduit virtuellement le public durant tout le confinement,  tout comme ses singles qui ont gagné des mélomanes, nombreux à télécharger ses produits. Son inspiration plurielle il la tient de ses différents voyages de par le monde. Et de mettre le ton dans ses diffusions avec des décors bien à lui entre une table garnie de Makrout, Baklawa et autres mets sucrés et salés invitant à son tour au voyage. Interrogé sur ses motivations  notamment en cette période de pandémie, Benk répond à l’APS que “le bonheur est dans le partage” ajoutant que le fait de penser à ceux qui “souffrent des turbulences de la vie, l’incite à donner davantage “de son temps mais aussi de son énergie” à tous ses projets.

La même inspiration qui l’a conduit à Constantine en 2015 à travers des galas à soutenir les cancéreux et les enfants différents, en participant aux courses de connotation internationale tels le marathon et le semi-marathon international de Paris. Et que même ses collections de dizaines de médailles Finisher, il les dédie, à chaque fois, à cette catégorie de malades pour les assister. Ce fana depuis sa tendre enfance des couleurs et du dessin, met de cette ambiance artistique  jusque dans son bureau et sur des chantiers. Selon lui, les dizaines de projets de constructions qu’il avait suivis et contrôlés pendant plus de dix ans en France où il vit actuellement, lui ont permis de capter l’énergie des matériaux mais aussi d’apprécier de plus près la couleur brute des matériaux tel le béton, l’acier et le plâtre, pour ne citer que ceux-là.

Dans la foulée de cet envoûtement pour l’art pictural, Mehdi Benk se sert d’encre noire pour des milliers de plans qu’il a validés pour exécuter dans le respect de la sécurité incendie et de l’accessibilité  aux handicapés. Et ce n’est pas fini puisque cet artiste met à profit ses aptitudes dans le cinéma. Lui qui a suivi une formation dans le 7^e art  vient de lancer en production, un film intitulé “Mehdi le Fehham” autofinancé, dans lequel il a interprété un rôle aux côtés de grands talents, à l’image de Antar Hellal et Hayet Khediri. L’histoire raconte Constantine au 18e siècle, la composition musicale est confiée à un grand studio à Constantine, lequel a composé la musique du film “El Boughi”. Benk précise par ailleurs  que nombre de ses projets  artistiques sont des concerts au profit des cancéreux. Il les conduira dans plusieurs contrées de l’Est du pays dont El Tarf, dès la réouverture des frontières.