Rien n’y fait. Ni les appels à la clémence, ni les campagnes de sensibilisation, ni les invitations à la solidarité, encore moins les menaces de contrôle des prix et de la qualité ne veulent venir à bout de la spéculation qui mine le marché national. Même les déclarations prometteuses des responsables de la régulation des prix, n’enflamment que la voix de ceux qui s’engagent à refreinés les ardeurs cde ces commerçants véreux, qui n’ont en tête et en poche que la course au gain facile, ici et maintenant. Et ce ne sont pas les associations de la défense des consommateurs qui manquent à l’appel.
Conférences de presse, communiqués, déclarations à la presse se multiplient et se ressemblent comme de vilains frères jumeaux, sans jamais avoir prise sur ces augmentations tous azimuts qui viennent à la rencontre du couffin tous les jours que Dieu fait. Et la sobriété des premiers temps de la pandémie a vite fait de tourner l’ardoise qui affiche hors de prix. La solidarité du début de la crise sanitaire où de nombreux commerçants se sont faits solidaires des ménages touchés de près par la situation particulière, causée par la propagation de la Covid-19, que le pays vit depuis mars dernier a vite fait de s’envoler. De courte durée, de chimérique espoir. Qui n’aura duré que le temps d’une rose. Pour revenir bouleverser le quotidien du citoyen déjà mis à mal par des salaires amputés, un emploi journalier, la fermeture d’entreprises, mises au chômage… aux lendemains incertains, le coup de massue est venu fragiliser un pouvoir d’achat frileux. Flambée, des prix des légumes et fruits, montée en flèche de la mercuriale, le marché flambe… Un leitmotiv relayé par la presse qui cherche des éclaircissements chez les économistes, les associations des consommateurs, la tutelle du commerce… Vainement. Et ces jours-ci, la flambée reprend du poil de la bête et fait s’écrier le consommateur qui ne sait comment arriver à se nourrir et à satisfaire un menu sobre et modeste. Même les légumineuses et les pâtes ont emboîté des tarifs aux légumes frais.
Hormis la pomme de terre qui semble trouver une moyenne à 50DA le kilogramme. Ce tubercule enregistre en effet un excédent dans la production. Dans Ain Defla, son pays de culture, il est enregistré entre 30 et 4O mille tonnes de surproduction. A cet état de fait, les frigos ne suffisent plus et devant le manque de moyens et de perspectives pour en faire des chips et ou des frites surgelées, comme le suggèrent les professionnels, on se débat devant ce surplus de récolte. Reste l’exportation mais au temps de la covid…Et dire que la pomme de terre faisait la renommé du pays outremer, n’est-ce pas qu’en ces années 80, l’Algérie en acheminait en Allemagne, parole d’agriculteur allemand en ces années là ! Et l’agriculture semble renaître de ses semences aux quatre coins du pays, sud en particulier, dans un sursaut palliatif aux hydrocarbures. Pourvu qu’on se suffise localement. A condition que cela implique une pratique non spéculative des prix. Mais là est une autre culture !
