Le DG de la Bourse d’Alger Yazid Benmihoub a déclaré que « le système de financement national est axé sur les banques qui financent plus de 90 % de besoins. Aujourd’hui avec la baisse drastique de liquidité et la raréfaction des ressources financières, la Bourse s’impose comme un moyen important de financement ».
Le premier responsable de la Bourse d’Alger qui s’exprimait, aujourd’hui lundi sur les ondes de la chaine3 de la radio nationale a soutenu que «la Bourse d’Alger est au même niveau de concurrence dans le financement des entreprises avec le secteur bancaire ». En affirmant que « la Bourse d’Alger pourra jouer un rôle important dans le contexte économique actuel, caractérisé par la pandémie de la Covid-19 ».
Selon le responsable « il s’agit de sauvegarder l’outil de production et les postes d’emploi en produisant de la croissance économique. Au vu du contexte économique et l’avènement de la pandémie de la Covid-19, il y a un besoin énorme de trouver des ressources financières pour maintenir la croissance ».
L’intervenant a expliqué que pour redynamiser l’institution financière qu’il dirige qui compte cinq entreprises seulement, « il faut encourager les entreprises algériennes à ouvrir leurs capitaux et de recourir à ce mécanisme ».
En indiquant qu’ « il y a un grand potentiel financier, malheureusement entravé par le marché parallèle. Il y a une grosse zone d’ombre qui est le marché informel et beaucoup d’acteurs trouvent leurs comptes dedans et évitent d’aller au marché formel ».
Pour ce qui des solutions à apporter pour endiguer ce phénomène, il en est une selon lui qui devrait fonctionner, à savoir, « assécher graduellement le cash dans le secteur informel, en allant vers la digitalisation du secteur économique et les transactions financières. Pour ce faire, il faut d’emblée proposer des mesures d’accompagnement à l’instar des allègements fiscaux en faveur des entreprises affichant la volonté de s’introduire en Bourse ».
Dans le même sillage, le responsable a mis l’accent sur le rôle de la Bourse d’Alger appelée à prodiguer « le financement des startups ». A cet effet, Benmihoub a annoncé un projet de création d’un marché dédié, exclusivement, à ce type d’entreprises avec certaines conditions ». En soulignant que « quand on parle des startups, on parle d’un haut niveau de risque, donc, il faut mettre les barrières pour protéger l’argent des épargnants » a-t-il fait savoir, en rappelant qu’ »il existe un marché dédié à la PME au niveau de sa structure ».