Le Directeur général du contrôle économique et de la répression des fraudes au ministère du Commerce, Louhaidia Mohamed a indiqué à la radio nationale que «les services du ministère ont enregistré 12.000 interventions depuis octobre dernier, dont 600 infractions, indiquant que ces interventions ont permis de dresser 554 PV contre les commerçants en infraction ».
A propos de la hausse des prix des produits alimentaires, il a expliqué que « les premiers résultats de l’enquête des services du ministère ont démontré que « la hausse des prix des denrées alimentaires ou de certains produits largement consommés était due à la spéculation et à la rareté ».
En indiquant que « selon les factures d’importation des matières premières, notamment du blé, il a été constaté que toutes les factures depuis le mois d’octobre 2019, atteste que les prix du blé tendre et dur, ont connu une hausse sur les marchés mondiaux de 30 à 40 dollars la tonne, ce qui a induit une augmentation des coûts qui a impacté sur le prix final de détail, ajouté à cela, la crise sanitaire a impacté sérieusement sur les coûts notamment du transport à cause de leur rareté, sans oublier la dévaluation du dinar ».
Quant aux légumes secs, on a confirmé « la baisse des stocks sur les marchés mondiaux toujours à cause de la crise sanitaire », a-t-il conclu
De son côté, le président de la Fédération nationale de l’agroalimentaire Khaled Belbel, a affirmé que « la hausse des prix des pâtes alimentaires, enregistrée dernièrement, est notamment causée par le monopole de certains opérateurs qui en profitent pour multiplier leurs bénéfices » a-t-il fustigé.
En expliquant que « vu la fermeture de certaines usines en raison de l’implication de leurs propriétaires dans des affaires de justice, certains producteurs se sont retrouvés seuls sur le marché ».
Il a appelé à la « la nécessité de multiplier les contrôles et sévir pour épargner le consommateur qui est la première victime des ces agissements, précisant que la Fédération a, certes, pour rôle de défendre les investisseurs, mais pas au détriment du citoyen ».
Il a également évoqué la hausse des prix du blé sur les marchés internationaux ainsi que la hausse des taxes douanières, en relevant que les producteurs des pâtes alimentaires se plaignent de l’absence de subventions de la part des pouvoirs publics. L’intervenant a indiqué que « ces opérateurs demandent à bénéficier de quotas subventionnés de blé et de semoule », ce qu’il a considéré « impossible vu que les subventions ne concernent que les produits destinés directement aux consommateurs ».
Ila à cet effet, rappelé que la FNA a, de tout temps, demandé « à subventionner les agriculteurs, afin qu’ils puissent augmenter leur production et ainsi permettre à l’Etat de réduire la facture d’importation des matières de première nécessité telles que le blé ou encore la poudre de lait ».
Il a en outre appelé à désigner « des administrateurs pour gérer toutes les usines dont les propriétaires sont poursuivis en justice pour la préservation des emplois et aussi la poursuite de la production en vue d’atteindre l’autosuffisance ».