2020 aura été pour la scène culturelle oranaise, l’année des acquis. Les acteurs de la vie artistique dans toutes ses expressions entre chercheurs, architectes et archéologues et toutes celles et ceux qui s’intéressent au patrimoine matériel en ont eu pour leur passion. Et ce, en dépit d’une conjoncture sanitaire particulière imposée par la pandémie du coronavirus.
Des acquis qui ont vu en janvier dernier, une année déjà, rouvrir la salle des pièces archéologiques du musée national “Ahmed-Zabana”, après une fermeture de 15 années en raison des travaux de réaménagement. Une initiative qui a ponctué la célébration de Yennayer, la nouvelle année amazighe. Cet espace est à lui seul un véritable musée, restauré dans les normes internationales en l’espace d’un mois et demi. Un aménagement au nouveau look qui a fait se jumeler les deux cours mitoyennes à la salle des pièces archéologique, intégrées au s circuit des visite. Ces salles abritent des pièces de grande valeur archéologique. Un autre point à l’avantage de ce musée, l’aval donné par le ministère de la Culture et des Arts à son projet de réhabilitation dans le cadre du partenariat avec la République tchèque. Un bureau d’études a été désigné pour le démarrage de la concrétisation de cette opération, début 2021. Une opération qui fera de ce musée multidisciplinaire, un musée spécialisé en archéologie et sciences naturelles.
Un autre acquis vient se greffer à celui-ci est la réalisation des premières fouilles au site “Portus Magnus”, vestiges d’une ville romaine. Ce projet est confié à des chercheurs nationaux désignés sur ce site classé patrimoine national en 1968 et qui n’a jamais fait l’objet de fouilles. Un projet auquel adhèrent les chercheurs, les architectes et les archéologues ainsi que ceux qui s’intéressent au patrimoine matériel d’Oran et les habitants de la région de Bethioua. Sur un autre chapitre, Oran a vécu l’événement singulier du classement du théâtre régional “Abdelkader-Alloula” sur la liste du patrimoine national matériel. Il est également question de la restauration des statues érigées au-dessus du bâtiment, construit au début du XXe siècle et ouvert en 1907 sous le nom de “l’Opéra d’Oran.
L’édifice pourra bénéficier d’une plus grande protection en sa qualité de patrimoine national. Qui sera à même de se transformer en un parcours touristique cultuel comme suggéré en ce classement. Il est également à noter que le privé a choisi d’investir dans le domaine culturel. Un fort passage à une construction culturelle positive en l’édification d’un théâtre privé “La Fourmi”. Ce dernier n’attend que l’amélioration de la situation sanitaire, pour proposer une palette d’activités dont des projections de cinéma, des représentations théâtrales, des rencontres avec les écrivains et autres. D’autant que la suspension des activités culturelles en raison des mesures de prévention contre la propagation du virus corona a eu raison de l’animation directe, à laquelle viendra à la rescousse le virtuel. Des instances culturelles et des associations ont assuré sur le Net la continuité de l’activité culturelle à Oran, par le biais des sites de Facebook et Youtube. Ce qui a contribué de manière palpable à l’organisation d’événements appréciés à juste titre par le public. D’ailleurs, ce dernier a pu évoluer allègrement comme s’il y était, dans le dédale des différentes salles qui offrent au regard, des collections et des expositions d’arts plastiques virtuelles avec des artistes.