Le ministre de la Transition énergétique et des Énergies renouvelables M. Chems-Eddine Chitour a révélé ce lundi, qu’ « un programme d’exploitation du solaire, en particulier que, pour 2021, il est projeté de commencer à installer un peu partout, des équipements permettant chacun, de produire 1 000 mégawatts de ce type d’énergie, équivalent de 1,5 million de mètres cubes de gaz que nous allons laisser aux générations futures ». Il a précisé que « des moyens de financement indispensables à la réalisation de ces centrales seront tirés de l’exploitation du gaz non consommé et pour se faire, il faut s’accrocher aux pays possédant une grande expérience en matière d’exploitation de l’énergie solaire, citant, notamment la Chine l’Allemane et les Etats Unis ».
Le ministre a déploré que « le pays semble avoir tourné le dos à cet énorme potentiel, en se focalisant sur l’exploitation des énergies fossiles ». Il a estimé que « les 52 dollars actuels affichés pour un baril de brut ne doit pas laisser croire que nous sommes sortis de l’ornière ». Il a rappelé que « l’Algérie possède l’un des plus grands gisements solaires au monde, un potentiel énergétique inépuisable permettant de produire quelque 3 000 KW/heure au mètre carré, mais resté pratiquement inexploité à ce jour ». En indiquant que « pour rattraper son retard, elle va, dès 2021, inaugurer un important programme de construction de centrales solaires en diverses régions des zones sahariennes et des hauts plateaux ».
S’exprimant, mardi, à l’émission « L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne », le ministre a affirmé que « qu’il devient urgent d’aller vers la transition énergétique, en levant les blocages dus aux anciennes habitudes et aux comportements ».
Il a soutenu qu’ « il est intolérable que l’Algérie, confrontée à une situation délicate, continue de consommer l’équivalent de 300 millions de dollars », en ajoutant que « la grande priorité devra consister à lutter contre le gaspillage par l’entremise d’économies d’énergie, relevant au passage que le modèle énergétique national est, à 80 %, non créateur de richesse ».
Pour réaliser la diversification énergétique, M. Chitour a dévoilé le lancement de « quatre chantiers que sont la conversion des véhicules au GPL, l’introduction de l’usage du Diesel fioul, celui du gaz naturel comme carburant et, enfin, celle de la locomotion électrique ».
Le ministre a fait savoir que « l’Algérie possède actuellement environ 2500 milliards de mètres cubes de gaz naturel en réserve, dont elle consomme près de 100 millions, chaque année ». Une situation alarmante qui interpelle les pouvoirs publics car « dans 25 ans, et à ce rythme nous risquons un sérieux problème qui est celui de ne plus pouvoir exporter. Il faudra à ce moment, dit-il, choisir entre consommer ou exporter ».
Enfin, l’intervenant appelle à cesser « la réalisation de centrales thermiques et à freiner l’investissement consacré au gaz naturel. C’est un scandale » s’insurge-t-il, de continuer à consommer du gaz naturel », signalant avoir demandé à l’entreprise Sonelgaz de mettre un terme à ces types d’équipements et à laisser place aux centrales solaires et éoliennes ».
Par ailleurs, les investissements énergétiques de l’Algérie devraient totaliser 43,1 milliards de dollars en 2020-2024, ce qui la placera en 6e position du classement des pays membres de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP), selon une étude de l’organisation sur les premières répercussions de la pandémie de Covid-19 sur les investissements mondiaux dans le secteur de l’énergie.
Fatma.H