Dimanche 20 décembre, les stagiaires de la formation professionnelle ont fait leur rentrée officielle. Un retour dans les centres, reportée pour raison sanitaire due à la pandémie de la Covid- 19. D’où, d’ailleurs, l’application stricte des mesures barrières, un protocole qui accompagne cet inaugural pour l’année professionnelle 2020-2021.
Elèves, formateurs et fonctionnaires sont sensibilisés au strict respect de ces mesures d’hygiène, d’autant que du côté du ministère de tutelle, il a été mené des opérations de désinfection, de nettoyage des structures et des équipements à travers les 1.200 centres essaimés travers le pays, pour parer à tout risque de contamination et sur lesquelles veille une commission constituée à cet effet. Au volet des chiffres, il est noté que le secteur de la formation professionnelle assure en cette rentrée plus de 538.000 places pédagogiques alors que 83.215 lits sont mis à la disposition des stagiaires internes inscrits dans 760 établissements privés qui dispensent ce genre de formation. Ce sont là entre les moyens mis sur les rails pour assurer aux élèves désireux de suivre une formation professionnelle et compenser un manque dans leur cursus scolaire, après l’avoir arrêté prématurément, ou après un échec et ayant surtout été mis en déperdition scolaire.
Des années durant, des chiffres effarants sont été révélés de ces jeunes écoliers qui après avoir échoué dans leur scolarité se sont retrouvés à la rue sans aucune compensation pour les orienter à s’assurer un avenir professionnel. Un bon palliatif qui n’en est pas moins accompagné de difficultés une fois le diplôme en poche. Et alors que cette formation plutôt technique, a aussi fait dans la pratique au bout des études théoriques. Tout au début de cet enseignement, en effet, les élèves stagiaires étaient à la fin de leur stage, versés dans les entreprises qui étaient instruites en ces années 1980 de procéder à leur recrutement. Ce qui était appliqué à la lettre, qu’en de rares fois. Malgré le temps imparti à la formation sur le tas par ces sociétés qui ont œuvré à leur prise en charge. Ces élèves qualifiés une fois formés dans plusieurs spécialités étaient livrés à eux-mêmes pour trouver une place sur le marché du travail qui leur ferme la porte à toute embauche. Car, dans la plupart des cas, sinon dans la quasi-totalité, il est argué par ces employeurs potentiels qu’il leur manque l’expérience en exigeant qu’ils soient dégagés du service national ! Car les premières années, les centres de formation professionnelle étaient plutôt investis par les jeunes gens pour se faire plombiers, maçons, techniciens, électriciens
Aujourd’hui, ces centres préparent même au bac professionnel et à une formation dans cinq niveaux, dont technicien supérieur (TS) à travers les instituts nationaux spécialisés dans la formation. Des études et un diplôme qui préparent à la vie professionnelle pour laquelle des milliers de jeunes sont prédestinés, qualifiés qu’ils sont à même de satisfaire la demande des opérateurs économiques et pourquoi pas offrir l’opportunité à ces jeunes diplômés d’ouvrir ou d’aider à mettre en marche des start-up, une autre aide de l’Etat décidé à faire démarrer la machine économie nationale en investissant dans la jeunesse qui gagne au change en optant pour des études qui forment et qui ouvrent des perspectives même si le chemin est encore long à parcourir.