La Journée internationale de la langue arabe, sera célébré ce vendredi 18 décembre, sous le thème « Les académies de la langue arabe : une nécessité ou un luxe ?». Utilisée quotidiennement par près de 300 millions locuteurs de par le monde, la langue arabe, fascine de plus en plus de professionnels par sa calligraphie et poésie.
Dans ce contexte, le chef de l’institut scientifique de l’Encyclopédie algérienne de la langue arabe, Noureddine Sed, a annoncé, lors de son intervention à la Radion algérienne que « l’Encyclopédie algérienne de la langue arabe suivra tout ce qui concerne l’Algérie à travers son parcours historique pour inclure divers domaines scientifiques, sociaux et culturels ».
Dans le même contexte, l’Université d’Adrar a organisé, jeudi, une réunion scientifique avec la technologie des conférences visuelles sous le titre « La langue arabe en Afrique entre réalité et attentes », à travers laquelle les participants ont appelé à la création d’un centre africain à l’Université d’Adrar pour enseigner l’arabe en Afrique dans le but d’améliorer la communication avec le voisinage africain, basé sur les facteurs géographiques et culturels et les qualifications de la région.
Les interventionnistes ont indiqué que cette proposition découle des facteurs et qualités historiques, géographiques et culturels de la région et renforce la communication avec le voisinage africain.
Les participants ont fait l’éloge de l’idée d ‘«Adrar, la capitale économique et culturelle de l’Afrique», afin qu’elle soit une station de consolidation des relations de coopération entre l’Algérie et les pays africains, culturellement et économiquement.
Il a également appelé les participants à prêter attention aux langues africaines, en particulier le swahili, à les enseigner dans les facultés des universités algériennes pour les langues, tout en étant également désireux d’ouvrir des départements de langue arabe dans les universités africaines.
L’importance d’améliorer la communication avec la culture africaine a été soulignée par la traduction de la littérature africaine en arabe et l’établissement de jumelages entre les universités algériennes et leurs homologues africains, ainsi que par le comptage de la littérature écrite en arabe dans les pays africains non parlant.
La Journée internationale de la langue arabe tombe le 18 décembre de chaque année, conformément à la résolution 3190 de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui stipule que l’arabe est devenu une langue officielle dans le monde et est également devenu une langue de travail aux Nations Unies.
Naissance d’une esthétique fascinante
Par ailleurs le site web de l’UNESCO a mentionné : « Dans la diversité de ses formes, classiques ou dialectales, de l’expression orale à la calligraphie poétique, la langue arabe a donné naissance à une esthétique fascinante, dans des domaines aussi variés que l’architecture, la poésie, la philosophie et la chanson ».
La langue arabe donne accès à une incroyable variété d’identités et de croyances et son histoire révèle la richesse de ses liens avec d’autres langues, poursuit l’Agence onusienne.
Jouant un rôle de catalyseur dans la connaissance, la langue arabe a favorisé la diffusion des sciences et philosophies grecques et romaines en l’Europe de la Renaissance, permettant ainsi un dialogue des cultures le long des routes de la soie, de la côte de l’Inde à la Corne de l’Afrique.
La Journée mondiale de la langue arabe 2020 est l’occasion de réfléchir et de discuter de la manière dont les académies de langues peuvent contribuer à la relance et à l’amélioration de l’utilisation de l’arabe classique. C’est aussi l’occasion de mettre en valeur et de célébrer la richesse et l’importance de cette langue dans le monde.
Les progrès technologiques et l’utilisation étendue de langues mondiales telles que l’anglais et le français ont entraîné de nombreux changements dans l’utilisation de la langue arabe, souligne l’UNESCO, mettant en garde que « de plus en plus, ces langues étrangères remplacent la langue arabe tant dans la communication quotidienne que dans le domaine universitaire ».
L’arabe classique est, en outre, de moins en moins utilisé, de plus en plus de personnes optant pour l’utilisation de la dialectique arabe locale. Face à cette situation, « il est de plus en plus nécessaire de préserver l’intégrité de l’arabe classique en le rendant conforme aux exigences de notre paysage linguistique en mutation », préconise-t-on.