La covid-19 de par le monde ne semble pas lâcher prise. Le virus s’acharne même, dans certaines parties de la planète, en entraînant dans son sillage des milliers de contaminations et autant de décès. Même les pays qui ont su gérer la première vague, à l’exemple de l’Allemagne, enviée par les voisins européens tels que la France, l’Italie et l’Espagne durement frappés par la pandémie, se voit dépasser la ligne rouge et en appelle sérieusement à des mesures draconiennes pour freiner la propagation de ce nouveau coronavirus, un durcissement dans le confinement, espaces et temps compris.
Chez nous, la décrue amorce un virage qui se négocie toujours avec le respect des mesures barrières, un appel continu à la vigilance, sensibilisation oblige, via tous les canaux de communication, pour éviter tout disfonctionnement dans la lutte contre ce mal inédit dans les annales de la santé mondiale. Une recrudescence des cas de contamination mais toujours hélas, le même nombre de décès, et il se trouve que ces derniers n’ont, en fait, jamais manqué même lorsque leur nombre a diminué.
Le virus ne peut se déplacer si on ne le transporte pas nous-mêmes. Rappels et appels incessant, une situation qui fait dire au commun des Algériens, que nous nous levons, nous mangeons, buvons, et nous endormons avec le corona. Et cela dure depuis un an. Toute une année qui a vu une course effrénée, comme jamais été en un temps record, ce qui n’est pas dans les normes requises normalement pour en mettre un au point, pour trouver le vaccin adéquat. Plusieurs pays ont les leurs et prêts à l’inoculer à leur population, quand ils n’ont pas déjà commencé. Vaccination massive des populations vulnérables, du corps médical, des personnes âgées, des malades chroniques, en plus du conditionnement de ce produit dont l’efficacité dépasse les 90% dans la plupart des cas. Chez nous, on temporise pour voir venir. Pour avoir le produit qualifié, d’autant que la 3e phase n’a pas été observée dans cette expérimentation comme il se doit eu égard à l’urgence sanitaire mondiale. La décision selon le ministre de la Santé et de la Population, Abderrahmane Benbouzid, revient aux hautes autorités de l’Etat sous l’impulsion de l’avis du comité scientifique. Pour quel vaccin opter et à quelle efficacité, en plus de l’aval de l’OMS qu’il ne s’agit pas d’éluder, et ne pas faire dans la précipitation.
La dernière annonce de Benbouzid est une assurance de son acheminement dès que possible mais surtout de sa gratuité à toutes les catégories de la population. Réponses à une inquiétude de l’homme de la rue via les médias, donnée en en marge d’une rencontre virtuelle, abritée par le siège du ministère, autour de “l’accès équitable aux vaccins contre la Covid-19 en Afrique”. L’Algérie opte ainsi pour une démarche prudentielle. D’ailleurs on préconise de voir si le vaccin est similaire aux produits que notre pays a coutume d’utiliser et dans ce cas aucun problème ne se poserait, et au cas où le vaccin serait autre, toute une logistique est en train d’être mise au point, comme son acheminement, son conditionnement. Une attention réfléchie pour espérer éloigner ce spectre du virus à l’orée de 2021.