Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, a affirmé ce mardi 15 décembre que le pouvoir judiciaire est une profession noble, et quiconque pense que c’est une source de richesse se trompe.
Lors de son inauguration du nouveau siège de l’Ecole supérieure de magistrature à Koléa, wilaya de Tipaza, Belkacem Zeghmati, ce nouvel établissement, qui peut recevoir jusqu’à 1000 magistrats, devrait prodiguer une formation moderne et que son objectif principal est d’interférer le réseau international de formation.
Dans ce contexte, le ministre de la justice a indiqué que « la duré de la formation doit se faire entre une ou deux années dans le cadre de la spécialisation qui est devenue aujourd’hui une nécessité absolue ».
Révision d’une liste de loi
Par ailleurs le ministre à annoncé que «il existe une liste de lois et elle sera révisée, telles que le Code pénal, la loi sur les prisons, la loi sur la prévention et le contrôle de la corruption et la loi sur les dépenses et les mouvements de capitaux ».
Quant au certificat de casier judiciaire, le ministre a avoué qu’il « le soumettra sous forme d’un écrit à la fin du premier semestre de 2021, dans le cadre de l’amélioration du formulaire électronique ».
Par ailleurs, Belkacem Zeghmati se penchera la question du pouvoir judiciaire, « tout ce qui pensent que le pouvoir judiciaire est une source de richesse a tord» dira-t-il. Il expliquera ainsi : « Le pouvoir judiciaire procure au juge une position sociale de premier plan, de sorte qu’il devient un modèle dans son environnement proche ou lointain ».
Selon le ministre : « Les droits, la liberté et la représentation des personnes sont une confiance chez le juge ». Il rappellera dans ce sillage le devoir des juges à garder les secrets des personnes. Etre juge est une profession ardue et difficile ».
Dans le même discours, le ministre confiera : « L’ère du juge qui sait tout est révolue, il faut insister sur la spécialisation ».
Le ministre de la justice a évoqué « le rôle des juges dans la lutte contre la corruption, et a souligné la nécessité de reconsidérer leur formation, soulignant l’importance de l’élément humain dans la réalisation d’une justice de qualité ».
« Les spécialistes de notre pays constatent qu’il existe de multiples lacunes dans le produit de formation, qui sont évidentes, en particulier dans la première étape de la prise de fonction, et dans certains cas, le défaut persiste pendant plusieurs années après la prise de fonction ».
Projet de décision ministérielle
Sur la formation, le ministre dira «La tâche n’est pas facile car il s’agit de revoir l’ensemble du système de formation, en commençant par le niveau de connaissance de ceux qui ont réussi l’examen de l’École supérieure de la magistrature d’une part, en revoyant les programmes de formation et leur durée d’autre part, en renforçant l’encadrement administratif et pédagogique de l’école du troisième côté et en établissant un système d’incitation pour attirer les compétences des composantes, dans un quatrième côté ».
Selon le ministre la formation, « dans notre pays, comme dans le monde, a fait l’objet de plusieurs réformes successives ». Il avouera : « Le ministère a pris deux mesures principales, représentées d’une part en augmentant la durée de la formation à quatre ans en 2016 et d’autre part en révisant les programmes de formation, car un projet de décision ministérielle est actuellement présenté au Secrétariat général du gouvernement en attente de sa publication ».
L’achèvement de la réforme du système de formation «ne peut se faire sans la mise à disposition des outils de travail du juge, représentés dans les différentes lois qui doivent actuellement être mises à jour et révisées» ajoutera t il.
À cet égard, le Ministère de la justice a ouvert « plusieurs ateliers, dont certains supervisent l’achèvement de leurs travaux et d’autres sont en train d’élargir les consultations » ajoute la même source.