Dar Abdellatif accueille depuis ce 12 décembre Chafa Ouzzani autour d’une exposition visible jusqu’au 25 décembre à l’initiative de l’AARC (Agence Algérienne le Rayonnement, Culturel). Ce natif de Chemini à Bejaia, en 1967, s’est épris du dessin et de la peinture dès sa prime enfance. De ce penchant savamment entretenu, se forgera un itinéraire artistique peu ordinaire, enclin à des études en architecture, d’où son métier qu’il exerce à Bejaia. Plusieurs expositions individuelles et/ou collectives en Algérie et à l’étranger (France, Italie, Turquie, Serbie, Tunisie) … lui ont valu d’élogieuses critiques dans la presse et les médias télévisuels. Il a également participé à de nombreux symposiums et festivals internationaux.
Chafa sans jamais délaisser sa passion née de l’enfance pour le signe, il organise très tôt lui-même sa première exposition. Elle a lieu à l’Institut d’architecture de l’université de Blida. A ce déclic se joint le déclenchement d’une carrière atypique. Qu’il enclenche avec un trait de crayon qui reproduit portraits, paysages et nature morte avant de s’initier au semi- figuratif, qui l’accompagne une dizaine d’années. Puis voulant goûter à un autre style, comme une curiosité, il l’assouvira de plain-pied dans le semi-abstrait. C’est là qu’il compose formes et couleurs alliées au plastique dans toute sa dimension. Chafa déterminé à en explorer toutes les expressions de cet art, il s’en va titiller toujours un plus, d’où une évolution et une maturité démontrée dans ses œuvres. Un travail singulier qui fait sa signature propre. Il fait dans la largesse de l’émotion en ne s’accordant aucune limite telle que l’inspiration le prend au pinceau auquel il fait épouser des contours encore jamais visités, à l’infini, sans s’accorder d’a priori, ce qui révèle une recherche esthétique affirmée de ce doigté fin et étudié.
Le trait est géométrique, il dit de son travail, qu’il le construit comme une œuvre architecturale, le signe est en cesse en édification, non sans cette harmonie spontanée mais en même temps préméditée. Assemblage, chevauchement, entremêlement qui n’ont pas de limites et qui emportent vers des imaginaires enracinés dans l’identité.