10 décembre, le monde célèbre ou pas, la déclaration universelle des droits de l’homme, vieille de 72 ans. Mais le monde fait-il cas des droits de l’humanité dans toute sa diversité, sa culturalité, socialité, sa religiosité et autre à disposer de ses droits même les plus élémentaires ? D’abord celui de disposer aux peuples de leur destinée, de leur souveraineté, de leur indépendance, de leur autodétermination, de leur politique, de leur économie, de leurs richesses, de leur présent, de leur avenir… De jouir de leur pays, de leur société, de leur terre, de leur identité, de leur culture, de leur éducation, leurs compétences, intelligentsia, leur pluralité.
Le droit d’avoir le droit de s’exprimer, d’être libre, de manifester, de dire et d’agir. Dans chaque pays cette déclaration née en 1948, le droit est brigué en porte flambeau, crié sur tous les toits, mis en relief, exhibé presque en une conviction d’être le représentant, et le meilleur s’il vous plait de l’application de ces droits universels. Mais la réalité est toute autre. Parodie universelle plutôt qui se joue de nations indépendantes, en leur dictant la voie à suivre, en dilapidant leurs richesses, en infestant leurs frontières, en soutenant les occupants dans des pays encore en guerre, en provoquant les conflits à toutes les coins de la terre, accentuant encore plus leur vulnérabilité en matière de défense, de dépendance économique, de stabilité et de liberté.
Le monde est-il donc si respectueux des droits érigés pour éliminer ou tout au moins amoindrir les disparités dans tous les domaines d’une vie qui est faite pour être vécue dans la dignité, le respect et l’égalité entre tous. Sans ségrégation, sans racisme, sans rejet, sans suprématie, sans insultes, sans différence. Mais non, le monde d’aujourd’hui, s’en va plutôt en guerre pour maintenir la précarité, l’instabilité, la guerre, le racisme, la folie meurtrière qu’est le terrorisme, les inégalités sociales, la famine…. En encourageant le déracinement, que de réfugiés aujourd’hui sont en errance, provoqués pour être décriés et malmenés, ces immigrants clandestins pris dans l’étau des pays riches, ces coups d’éclats contre des étrangers mal venus ; que de pays sont à feu et à sang pour une déraison politique, des appétits voraces jamais assouvis, que de nations se retrouvent à genoux, affaiblis, sans présent et sans avenirs. Le gage d’avoir un monde à égalité des chances est un leurre. Tant qu’il y a des forts et des faibles, que le gros mange le petit, que les ressources des pays sont dilapidées, partagées, morcelées… Alors ce monde est-il à même de célébrer une journée qui n’a plus son sens d’être quand la maltraitance sous toutes ces formes est pratiquée par un endroit de la planète sur un autre endroit au nom des droits de l’homme et la charte universelle qui ne reste que noir sur blanc.