Le pouvoir d’achat des Algériens s’amenuise de jour en jour. Et avec la Covid-19, rien ne vient arranger une situation déjà assez vulnérable pour certaines couches de la société. Celles qui vivent d’un revenu modeste, d’un salaire journalier, d’une profession libérale.
Confinement revenu presque à la case départ, couvre-feu font que des métiers font les frais des restrictions décidées par les hautes autorités de l’Etat à même de sécuriser un tant soit peu le citoyen. Les petits commerces devant fermer boutique dès 15 heures sont les premiers à se plaindre. Les plus nantis doivent baisser rideau à 20 heures.
Les employés d’entreprises privées ou même étatiques, dans la majeure partie d’entre eux, n’arrivent plus après plusieurs mois sans salaire faire front à un état de fait devant lequel ils sont mis de facto. Une mauvaise expérience dans le bâtiment par exemple qui a vu des centaines de personnes replonger dans le chômage et faire les frais d’un arrêt de chantiers sur des mois entiers depuis le début de la pandémie. Les journaliers se plaignent des impôts qui eux n’ont pas marqué d’arrêt ou même réfréné les paiements obligatoires. Même les aides de 30.000 DA octroyées sur décision du gouvernement ne sont pas toutes arrivées à bon port. Pour d’autres, elles s’avèrent insuffisantes.
La solidarité de l’Etat qui a tenté de combler les brèches coûte cher au Trésor et avec l’inflation, rien ne va plus. Des actions qui ont ciblé les foyers les plus touchés par cette épidémie, qui ont fait rapatrier des milliers d’Algériens depuis l’étranger de plusieurs pays du monde et «aux frais de la princesse » puisque hébergés nourris et blanchis alors que dans d’autres pays les rapatriés participent à 50% des dépenses engrangés par cette prise en charge. Mais le virus est toujours là et la solidarité de l’Etat tient toujours y compris envers les artistes qui se retrouvent sans activités. Et alors que la maladie fait des centaines de victimes entre hospitalisés, décès et malades traités, un autre mal vient s‘y greffer. Celui de la mercuriale qui grimpe, fluctue et atteint des plafonds jamais égalés.
Les prix s’envolent que ça soit pour les fruits et légumes, les légumineuses, les pâtes… qui viennent malmener un budget déjà bien ébranlé par le manque ou l’irrégularité des ressources, c’est selon. Même les jours de fêtes ne sont pas épargnés par ces hausses des prix incontrôlables, par des commerces qui tentent de rattraper les pertes en parallèles engendrées par la crise sanitaire qui perdure. Une menace suspendue sur la tête du consommateur comme l’épée de Damoclès.