Les jours de pluie sont revenus et avec le désespoir des agriculteurs s’amenuise un tant soit peu, même si ces précipitations sont en retard en cette saison agraire sur certaines cultures. Mais mieux vaut tard que jamais. Ces pluies salvatrices ont écumé le pays entier, le Nord particulièrement même si l’Ouest est toujours en attente d’être arrosé. Cette région mal lotie en pluviosité, tout le contraire de l’Est qui a de tout temps sa part en eau à chaque épisode de perturbations.
L’automne peu pluvieux cette année, a vu le froid, la neige et la pluie arriver d’un coup. Beaucoup voient en cette arrivée des eaux pluviales, un signe de bon augure qui prête à l’optimisme pour le remplissage des barrages dont la plupart ont vu leur volume descendre en deçà du seuil toléré. Ce qui a fait craindre le pire, déjà que les restrictions dans la distribution de l’eau potable s’est déjà sensiblement fait ressentir malgré les promesses d’un lâcher 24h sur 24 ou tout au moins pas de coupures importantes. Des régions en ont connu un été quasiment sec, et continuent de vivre des journées sans. Aussi les cumuls pour certaines parties du centre et de l’est du pays atteignant selon les prévisions météorologiques jusqu’à 100 mm d’eau jusqu’à hier soir sont-il porteurs d’espoir ? D’autant que les services de l’ONM (Office national de la météorologie) annoncent une autre vague de précipitations avec épisodes neigeux sur les massifs montagneux dès la fin de cette semaine.
Une pluie sans répit dont on a aussi peur. Lorsque les vieux immeubles vivent sous la menace d’effondrement, ou des glissements de terrain sont récurrents en pareille période de l’année, ou encore ces accidents de la route qui reviennent à la charge avec leur lot de victimes, tout comme d’ailleurs ces intoxication au monoxyde de carbone qui emportent à chaque saison de froid, des familles entières et ce, malgré les campagnes de sensibilisation qui sont menées presque tambour battant, dans l’espoir de voir le nombre de ces accidents domestiques diminuer. Peine perdue, puisque même dans les villes en plus des zones rurales, connaissent des interventions qui se comptent en grand nombre, de la Protection civile qui se tiennent en alerte maximale. Mais si toutes ces craintes sont réelles, celles liées aux inondations demeure la plus alarmante.
Presque inévitables, tant les collectivités locales ont absentes du terrain du nettoiement des regards qui cumulent les déchets tout le reste de l’année. Et aucune leçon de retenue, pas même celle de Bab El Oued un certain novembre 2001, qui a fait des centaines de disparus. Mais dans tout ce charivari lié à la négligence des hommes et des commis de l’Etat, il y a au moins des heureux sous la pluie qui chante l’espoir de voir reprendre à la nature son droit de cité. A la terre sa raison d’être retournée, ensemencée, cultivée… Car comme aux hydrocarbures et leur fluctuation sur le marché, au gré des jours, le sort de l’économie nationale est tout aussi lié à cette météo que l’on souhaite plus généreuse.