Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres a exhorté les dirigeants libanais à accélérer la formation d’un gouvernement capable de mettre en œuvre les réformes nécessaires.
Ces propos ont été tenus dans un communiqué publié par le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric.
Le communiqué a indiqué que “le Secrétaire général renouvelle son appel aux dirigeants libanais pour qu’ils approuvent rapidement la formation d’un nouveau gouvernement capable de mettre en œuvre des réformes et de répondre aux besoins du peuple libanais”.
Depuis des mois, le Liban subit la pire crise économique depuis la fin de la guerre civile (1975-1990). À cela s’ajoute une forte polarisation politique, dans une scène où les intérêts de plusieurs puissances régionales et occidentales s’affrontent.
Depuis le 22 octobre dernier, date à laquelle le Président libanais Michel Aoun a nommé Saad Hariri comme Premier ministre, celui-ci n’a pas été en mesure de former un gouvernement d’experts (sans appartenance à des partis politiques).
Selon certains observateurs, le Hezbollah et ses alliés font piétiner la formation d’un gouvernement d’experts, dans l’attente d’un éclaircissement concernant la politique étrangère qui sera menée par la prochaine administration américaine, dirigée par Joe Biden. Le parti espère pouvoir tirer profit de la future position américaine pour participer au nouveau gouvernement.
Avant de désigner Hariri, le Président Aoun avait assigné la tache à Mustapha Adib, mais ce dernier a dû démissionner en raison des fortes divergences entre les forces politiques, qui ont empêché l’achèvement de sa mission.
Le nouveau gouvernement devrait prendre le relais à l’actuel gouvernement intérimaire dirigé par Hassan Diab, qui a démissionné le 10 août dernier, six jours après une explosion catastrophique dans le port de Beyrouth.