Avant même le coup d’envoi du championnat, voilà que la direction de la JSK, un club qui vient de perdre l’un de ses monuments, en l’occurrence, Moh Cherif Hannachi décédé vendredi dernier, est confrontée à des problèmes internes après la montée au créneau de son directeur sportif, Kamel Abdeslam, dont le divorce avec l’entraineur en chef, le Tunisien Aymen Zelfani, semble déjà consommé.
Pis, Kamel Abdeslam va jusqu’à démissionner de son poste dans le cas où la direction déciderait de maintenir l’entraîneur Aymen Zelfani. Ce dernier, qui ne devrait pas être qualifié d’ici le 28 de ce mois, date de l’entame du championnat, pour n’avoir pas encore obtenu sa licence CAF A, a vu ses rapports avec l’ancien milieu de terrain kabyle prendre un sérieux coup depuis quelque temps.
Du coup, le président Cherif Mellal se retrouve entre le marteau et l’enclume. Il sera appelé à faire un choix difficile dans les jours à venir pour préserver une certaine sérénité au sein d’un groupe qui n’a pas convaincu ses supporters lors des matchs amicaux qu’il a disputés jusque-là.
En effet, si le patron des Canaris renouvelle sa confiance à son coach, il perdra Abdeslam qui a déclaré ouvertement qu’il ne tolérerait pas qu’un grand club comme la JSK soit dirigé par un entraîneur à partir de la tribune. S’il perd son coach, il se retrouvera dans une situation très embarrassante, à quelques jours de la reprise du championnat. Il ne lui sera pas facile de trouver un entraîneur capable de mener l’équipe à bon port, surtout que les caisses du club sont pratiquement vides.
Le technicien tunisien risque aussi de recourir à la Fifa pour réclamer la totalité de son argent, lui qui dispose d’un contrat de trois ans, ce qui constituerait un problème de plus pour un club qui peine à retrouver ses repères.
Il faut dire qu’au cours du mercato estival, Abdeslam songeait sérieusement à ramener l’ancien buteur de l’équipe, Djamel Menad pour lui confier la barre technique, surtout après les difficultés rencontrées par Zelfani pour regagner le pays en raison de la fermeture des frontières. Mais l’entraineur tunisien a réussi à réintégrer le groupe dès le deuxième stage de ce dernier à Mostaganem, faussant par là-même les plans du directeur sportif.
A présent, tous les regards sont braqués vers le boss kabyle qui n’a pas encore réagi aux derniers propos de son directeur sportif. Ce dernier a aussi tiré la sonnette d’alarme, en estimant que les prestations de l’équipe lors des derniers matches amicaux étaient décevantes et qu’il y avait un sérieux problème au niveau de la défense et de l’attaque.
Les propos d’Abdeslam prouvent que rien ne va à la JSK et que même les plus proches collaborateurs de Mellal reconnaissent que ce n’est pas avec la gestion actuelle que le club retrouvera son lustre d’antan.
