Le président de parti jil Djadid, Soufiane Djilali, s’est exprimé sur les résultats de référendum sur le nouvelle constitution qui a eu lieu le 1 novembre dernier.
En effet, pour Soufiane Djilali l’Algérie post-référendum n’est pas en situation d’”impasse” politique, en référence au taux de participation enregistré, se projetant sur les prochaines élections législatives qu’il qualifie de “grand enjeu final” en vue de “reconfigurer le champ politique”.
Dans un entretien accordé au quotidien Le Soir d’Algérie, le président du parti Jil Djadid a évoqué le taux de participation des Algériens à la consultation sur la Constitution qui était de 23,7%, qu’il qualifié d’un taux positive puisque «pour la première fois, on voit apparaître des chiffres qui correspondent au réel. Le pouvoir aurait pu, comme par le passé, gonfler, mais il a accepté de donner un chiffre vrai», a-t-il estimé.
Il a fait observer que le “le pouvoir aurait pu, comme par le passé, gonfler (le taux), mais a accepté de donner un chiffre vrai”, rappelant que le taux de participation à la consultation référendaire est de 23,7%.
Pour le président de Jil Djadid, ce constat invite à faire des lectures, “la première étant la volonté de rapporter des chiffres dans leur réalité et la seconde est que ce faible taux révèle un grand malaise chez la population (…)”.
A cet égard, il a fait remarquer que les citoyens “ont fait fi du texte et se sont attachés au contexte”, enchainant ainsi sur l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 qui avait précisément “marqué la fin de ce régime”.
Il a ajouté que “la faible participation à ce référendum” est en relation avec un “manque de confiance chez les citoyens, qui a été légué par l’ancien régime”.
Pour ce qui est des conséquences du référendum du 1er novembre, M. Djilali a estimé que “le grand enjeu final” consiste en l’organisation des élections législatives anticipées, estimant que la “dissolution” de l’actuelle Assemblée populaire nationale et l’élection d’un nouveau Parlement présentent “probablement l’occasion de reconfigurer la classe politique en Algérie”.
S’exprimant sur le Hirak, M. Djilali il a évoqué “une tentative de hold-up” de ce mouvement populaire, relevant qu’au “fil des semaines, beaucoup de personnes ayant accaparé le Hirak n’étaient même pas présentes le 22 février 2019 et se sont inscrites dans un agenda qui n’était pas algérien”.
Il a ainsi évoqué “un groupe de psychopathes à l’étranger, complètement impliqués dans des opérations d’envergure géostratégiques et qui veulent entraîner le pays de force dans un tourbillon par rapport à des objectifs qu’ils ont”, relevant que “ceux qui veulent gérer le Hirak, ont besoin de détenus dans les prisons pour pouvoir mobiliser l’opinion publique”.
Dans ce sillage, il a indiqué que des individus sont actuellement en détention en raison de leurs “déclarations”, précisant à cet effet “ne pas défendre ces individus qui sont allés beaucoup trop loin au nom de la liberté d’expression, dans la diffamation et l’insulte”.
Affirmant que “la liberté d’expression doit s’exercer dans la raison”, le président de Jil Djadid a néanmoins plaidé en faveur de “la libération de l’ensemble des détenus (car) l’Algérie a besoin d’apaisement”.
S’exprimant sur l’opposition politique, il a estimé qu’elle reste “divisée” et demeure “en plein chaos, désorganisée et avec des positions contradictoires”.
Sur la question du rebond du nombre de contaminations au Covid-19, des voix affirment que les chiffres officiels ne reflètent pas les chiffres réels. Selon l’invité, il est évident qu’il y a beaucoup plus de contaminations que ce que peuvent révéler les officiels car «très peu de gens peuvent aller jusqu’au PCR» relevant le coût exorbitant de ce test que le citoyen moyen ne peut effectuer.
Sans cela, le politicien affirme qu’il y a une flambée des contaminations» qu’il peut confirmer par le nombre de plus en plus élevé de malades hospitalisés. Un sujet qui a débordé sur la maladie du chef de l’État et son hospitalisation en Allemagne. Un fait qui a relancé le débat sur la santé en Algérie et qui ne va pas arranger le slogan de «l’Algérie nouvelle».
Selon le président de Jil Djadid, «c’est la conséquence de la gestion calamiteuse de plusieurs décennies, l’ère Bouteflika et les 10 ans du terrorisme qui ont mis à plat toutes les structures du pays», a-t-il indiqué avant d’ajouter «et nous allons payer très longtemps ces choix-là». Un état de fait qui va dans le sens contraire des déclarations que «notre système de santé était le meilleur au Maghreb et en Afrique».
Malheureusement pour l’invité, «les personnes qui occupent aujourd’hui les postes politiques ont été formatées dans l’ancien système et tant qu’on n’aura pas une classe politique qui s’est libérée des contraintes des démagogies et de la langue de bois, on peut ne pas produire un autre discours».