Le procès de l’affaire Khalifa Bank s’est ouvert aujourd’hui à la chambre pénale près la Cour de Blida en présence d’Abdelmoumen Khalifa, l’ancien directeur général du Groupe Khalifa, principal accusé dans cette affaire, en plus de 11 autres prévenus, et ce en respectant les normes requises pour lutter contre la Covid 19, notamment celles liées à la distanciation physique et à l’obligation de porter un masque de protection.
Le déroulement de ce procès a lieu après que la Cour suprême ait accepté les pourvois en cassation contre les jugements rendus par la chambre pénale près la Cour de Blida en 2015, selon le président de l’audience.
Par ailleurs, tous les accusés étaient présents lors de cette audience, à l’exception de l’accusé Omar Rahal, décédé, ainsi que d’un certain nombre de témoins dans cette affaire, dont un nombre important n’a pas fait le déplacement aujourd’hui.
Le principal accusé, Abdelmoumen Khalifa, actuellement en détention, et le reste des autres accusés qui comparaissent dans le cadre de la liberté provisoire, sont poursuivis pour «association de malfaiteurs, abus de confiance, faux et usage de faux dans des documents administratifs et bancaires, corruption, et banqueroute frauduleuse ».
Pour rappel, le même tribunal avait condamné en juin 2015, Abdelmoumen Khalifa, à 18 ans de prison, une amende de 1 million de DA ainsi que la saisie de ses biens.
Au total, 71 accusés (après le décès de 5 d’entre eux) qui ont introduit un pourvoi en cassation devant la Cour suprême contre les jugements de 2007 sont poursuivis dans le cadre de cette affaire, en plus de 300 témoins, de la partie civile et des victimes.
Abdelmoumen Khalifa a été extradé vers l’Algérie par les autorités britanniques en décembre 2013, conformément aux procédures légales et aux dispositions de l’accord judiciaire entre l’Algérie et le Royaume-Uni, qui est entré en vigueur en 2007 et après épuisement de tous les recours devant les tribunaux britanniques et européens.