Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Pr Abderrahmane Benbouzid, a indiqué aujourd’hui à Alger que son secteur bénéficierait au titre du PLF 2021, d’un budget de fonctionnement de 527 milliards de DA, soit une augmentation de 12 milliards de DA par rapport à l’année précédente, ce qui met le secteur de la santé à la quatrième place en termes de valeur budgétaire.
Le ministre qui intervenait devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN) dans le cadre du débat du Projet de loi de finances (PLF2021), en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouara, a assuré que le budget alloué au secteur de la santé dans le cadre de la loi de finances permettra de couvrir des dépenses non compressibles et en phase avec la situation épidémiologique du pays.
Il a également annoncé l’augmentation de la valeur des revenus hospitaliers de 441 milliards de dinars à 454 milliards de dinars.
Par ailleurs, le ministre a fait savoir que, le budget alloué aux médicaments est estimé à 106 milliards de dinars pour l’approvisionnement des pharmacies centrales et des établissements hospitaliers, tout en indiquant que, le budget d’équipement a diminué après avoir accordé la priorité à la réalisation des projets en cours uniquement.
D’autre part, M. Benbouzid a déclaré que, 41 milliards de dinars est le montant des indemnités accordées aux travailleurs du secteur de la santé dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus, alors que, 1,5 milliard de dinars ont été alloués à l’Institut Pasteur pour l’acquisition de tests PCR.
« Malgré la baisse des ressources et l’augmentation des dépenses due à la crise sanitaire et économique, l’Etat a alloué un budget important au secteur de la santé », a-t-il martelé.
Le Pr Benbouzid a aussi annoncé l’ouverture de 25.680 postes dans le secteur de la santé pour l’année prochaine. Il s’agit notamment de ; 10800 praticiens professionnels, 12.000 postes dans le cadre de l’insertion, 9150 postes dans le paramédical, 600 postes pour les médecins généralistes, 500 aides soignants, 100 psychologues et 100 biologistes.
Le système de santé algérien doit être révisé pour corriger certains déséquilibres
sur un autre registre, M. Benbouzid a souligné que le système de santé algérien devait être revu afin de « corriger certains déséquilibres et erreurs ».
« Le système de santé en Algérie a besoin d’être revu afin d’apporter une justice sociale plus efficace, et de revoir certains déséquilibres et erreurs », d’autant plus que « la population a augmenté par rapport aux années précédentes, et avec elle, les exigences sanitaires ont augmenté », a-t-il déclaré dans ce sens.
Le ministre qui a insisté sur « la gratuité des soins en Algérie », a révélé que ses services avaient commencé «un travail de révision de ce système, mais ce travail a été arrêté en raison de l’orientation de tous les efforts vers la lutte contre l’épidémie de Coronavirus». Il a également indiqué que «certains projets de lois dans le secteur de la santé sont bloqués, mais son secteur est en train d’y remédier pour donner une nouvelle impulsion au secteur».
A cette occasion, M. Benbouzid a affirmé que «toutes les statistiques qui sont fournies concernant les victimes de l’épidémie de Coronavirus sont correctes et qu’il n’y a aucun avantage à les manipuler», indiquant qu’avec «le début de cette épidémie il y avait des cas de décès qui ont été répertoriés comme victimes de ce virus en raison de symptômes similaires tels que des températures élevées».
Concernant l’acquisition du vaccin contre l’épidémie de Covid-19, le ministre a rappelé que l’Algérie a signé un accord avec 170 pays afin « d’acheter collectivement ce vaccin et de bénéficier de baisses de son prix, qui varie de 3 à 38 dollars ».