Le Dr Bekkat Berkani, membre de la Commission nationale de veille et de suivi de l’évolution de l’épidémie du nouveau coronavirus (Covid-19), a indiqué aujourd’hui, qu’il faut tirer la sonnette d’alarme après que 642 cas de virus aient été enregistrés, en particuliers dans les wilayas où les hôpitaux sont saturés et débordés et totalement incapables de prendre en charge le flux incessant des patients atteints de Covid-19.
Toutefois, lors de son passage aujourd’hui, dans la radio régionale de Sétif, Berkani a exclu la possibilité d’imposer un confinement total à travers le pays, étant donné que certaines wilayas n’ont enregistrées aucun cas de contamination au Coronavirus, tout en assurant que, cette décision fait partie des prérogatives des walis.
En ce qui concerne l’aspect éducatif, et à la lumière des rumeurs qui circulent, le Dr Berkani a souligné que la fermeture des écoles et des établissements d’enseignement est très improbable.
Il a également déclaré que l’Algérie est isolée du monde, mais qu’avec l’arrivée de la saison grippale, elle a besoin d’une réaction de la société pour éviter la catastrophe.
D’autre part, le Dr Berkani a mis l’accent sur l’obligation d’appliquer les mesures coercitives de la part des walis et des services de sécurité contre ceux qui violent la distanciation sociale lors des mariages et des rassemblements, car la situation est dangereuse aujourd’hui.
«Sétif et Jijel enregistrent une augmentation soudaine du nombre de contaminations en raison du relâchement des citoyens », a indiqué le Dr Berkani à propos de la situation sanitaire dans ces deux wilayas.
«Sétif a vaincu l’épidémie à un stade plus précoce, mais la situation est préoccupante maintenant à cause du relâchement des citoyens et que ces derniers doivent, par conséquent, adhérer à la prévention», a-t-il ajouté.
Sur la possibilité de reprendre le championnat national, il a déclaré: « Franchement, le championnat national de football ne peut pas être repris à la lumière de l’enregistrement de cas de Covid-19 chez les joueurs ».
Enfin, il a souligné la nécessité d’une réaction collective et individuelle de la société, compte tenu de la saturation des hôpitaux et de leur incapacité à traiter les cas difficiles.