Les prix du panier de matières premières des pays exportateurs de pétrole (OPEP), composé de 13 pétroles bruts, dont le brut du Sahara algérien, sont passés à plus de 38 dollars, soutenus par les efforts de l’organisation pour maintenir la réduction de la production et la possibilité de retarder l’augmentation de la production programmée au début de 2021.
Selon les données publiées aujourd’hui, par l’organisation, le prix du panier de référence de l’OPEP s’élevait à 38,44 dollars le baril hier, mardi, après avoir démarré cette semaine à 35,89 dollars.
De son côté, le baril de Brent de la mer du Nord coté sur le marché de Londres, s’est amélioré dans la soirée de la séance de mardi, à 39,71 dollars, en hausse de 1,70%, soit 74 cents, par rapport à la clôture de la séance de lundi.
Cette amélioration du prix de l’or noir, qui reste en dessous du niveau de 40 dollars, vient à la lumière de la possibilité pour les membres de l’OPEP et ses alliés en hors OPEP de maintenir les efforts de réduction de la production jusqu’après l’année en cours, notant que jusqu’à présent les signataires de l’accord d’avril de réduction de la production ont décidé d’augmenter leur production de 1,9 million de barils/jour début 2021.
Le ministre de l’Énergie et président de la conférence de l’OPEP, Abdelmadjid Attar a déclaré hier mardi que l’organisation suivait de près l’évolution du marché pétrolier et ses équilibres, notamment en ce qui concerne l’offre et la demande, afin de prendre des mesures appropriées et en temps opportun avec les pays participant à l’accord de coopération.
Selon lui, « dans le contexte actuel de ralentissement de la croissance de la demande de pétrole, il est difficile pour le marché pétrolier d’absorber l’augmentation de la production attendue au début de 2021 ».
Par conséquent, la possibilité d’aller vers l’extension du niveau actuel de production pétrolière volontairement ajustée au premier semestre 2021, lors de la prochaine réunion du colloque de l’OPEP.
Des informations ont été diffusées, lundi dernier sur la proposition de la Russie de reporter la mise en œuvre de la décision d’augmenter le volume de production des pays « OPEP + », alors que le ministre russe de l’Énergie, Alexander Novak, a rencontré les chefs des complexes pétroliers de son pays pour discuter de l’accord de l’OPEP visant à réduire la production.
Il est prévu que les ministres de l’énergie des États membres de l’OPEP se réunissent lors de leur 180e réunion le 30 novembre, suivie de la réunion ministérielle des pays de l’OPEP et hors OPEP prévue pour le 1er décembre prochain.
Il sera précédé de la réunion du comité technique et de la 24e réunion ministérielle mixte de suivi de l’accord OPEP-non-OPEP (OPEP +), qui se tiendra du 16 au 17 novembre.
Les pays de l’OPEP + ont revu leur production à la baisse de 7,7 millions de barils par jour actuellement, dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de réduction de production signé en avril dernier pour soutenir les prix après leur effondrement brutal dû aux répercussions de la pandémie de Covid-19.
Elle sera suivie de la troisième phase de mise en œuvre de l’accord concernant une réduction de la production de 5,8 millions de barils par jour l’an prochain, comme stipulé dans l’accord d’avril dernier.