Les estimations des dommages subis suite à l’explosion survenue dans le port de Beyrouth ne cessent d’être revues à la hausse, que ce soit pour le nombre de victimes ou l’estimation des dégâts subis dans l’enceinte même comme à l’extérieur du port.
Le 4 août dernier, une énorme explosion avait secoué le port de Beyrouth. Classé troisième dans la catégorie des explosions les plus fortes au monde, la déflagration avait causé la mort de plus de 200 personnes, blessé plus de 6 mille autres et fait des dizaines de disparus, sans parler de la destruction matérielle colossale. À en croire les premières estimations officielles, l’explosion est survenue à l’entrepôt n° 12 qui contenait près de 2750 tonnes de « nitrates d’ammonium », un produit hautement explosif confisqué à bord d’un navire et stocké là depuis 2014, selon les autorités libanaises.
L’explosion catastrophique a aggravé une situation déjà difficile dans un pays qui souffre, depuis des mois, de sa pire crise économique depuis la fin de la guerre civile (1975-1990), ainsi que d’une forte polarisation politique, dans un contexte où s’affrontent les intérêts de puissances régionales et occidentales.
Les opérations de déblayage des gravats suite à l’explosion sont toujours en cours. L’énorme quantité de pierres, débris, ferrailles et déchets du port, qui dépassait les 300 000 tonnes, constitue un obstacle majeur qui plombe le processus de reconstruction.