Ce novembre, plusieurs parties se sont liguées pour honorer le 66e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération. Un programme aussi riche que diversifié a marqué l’approche de cette date, comme il a célébré cet événement sur quelques jours de festivités.
Expositions photographiques, colloques, projection de films à thème historique, conférences, des concours ont animé le 1er novembre 2020. le tout pris en charge par le ministère de la Défense nationale (MDN) en réquisitionnant toutes les structures de l’ANP (Armée nationale populaire ) qui s’y prêtent. Par ailleurs, d’autres organismes ont mis sur pied une animation musicale. Et c’est le ministère des moudjahidins qui a retenu un programme d’animation à la salle ibn Zeydoun de l’Oref (Office Riadh El Feth).
Des concerts dédiés au chant patriotique mis sur pied avec la collaboration de l’Onda (Office des droits d’auteurs et des droits voisins), et la télévision algérienne. 66 minutes, c’est le temps symboliquement imparti à la jeune génération d’artistes interprètes, pour chanter les 66 ans de la révolution sous la direction d’un orchestre de musique contemporaine. Le livre d’histoire a aussi eu sa part dans cette manifestation événementielle, tout comme d’ailleurs le cinéma avec la projection de films sur le thème de la révolution “Mostefa Ben Boulaid” (2008) ; “Zabana !” (2012), “Krim Belkacem” (2014), et “Lotfi” (2015)
Plus simplement, en Kabylie, ce sont des initiatives collectives qui ont marqué le 1er novembre. Avec l’improvisation de rassemblements féminins pour chanter et se souvenir. Des chorales ont égayé les places des villages de cette journée du dimanche ensoleillée. Des femmes qui ont connu la guerre de Libération et qui ont transmis la poésie chantée par les générations passées pour les léguer aux générations à venir. Tout simplement, sans fard, ni lampions. D’heureuses retrouvailles qui ont ranimé la fibre patriotique au sein des montagnes qui ont vu naître cette flamme qui a propulsé hommes et femmes dans la révolution.
Les femmes jeunes et moins jeunes vêtues de leur plus beaux atours ont déclamé des poèmes, interprété des textes laissés par la culture orale, transmis depuis plus d’un demi-siècle, à la gloire des moudjahidine, des chouhada, des fidaiyin, des moussabilin, avec parfois l’intrusion de noms connus aux régions respectives qui les ont vu naître, combattre et mourir. Les souvenirs ont rejailli, les yeux ont larmoyé et les mémoires vivifiées.
Un premier novembre loin des festivités officielles habituelles. Dans l’intimité presque de ces villages qui ont aussi leur propre stèle des martyrs, entre femmes et hommes dont les noms ont été rappelés à la mémoire ingrate parfois.