Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a souligné aujourd’hui à Alger, lors de sa rencontre avec le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce extérieur Peter Zigarto, l’importance d’approfondir le dialogue politique existant entre les deux pays « au service du partenariat bilatéral ».
Dans une déclaration à la presse à l’issue de la réunion qui a eu lieu au siège du ministère des Affaires étrangères, M. Boukadoum a déclaré: «Nous avons évoqué l’approfondissement du dialogue politique bilatéral existant entre les deux pays, d’une manière qui sert le partenariat algéro-hongrois », ajoutant que, les pourparlers entre les deux parties ont porté sur «les moyens de renforcer les relations bilatérales et de les pousser vers des horizons plus larges, en plus des questions régionales et internationales d’intérêt commun.
Il a rappelé, dans ce sens, que l’Algérie et la Hongrie sont liées par «des relations anciennes fondées sur une amitié étroite».
Au cours de la réunion, a ajouté le ministre, « la possibilité de bénéficier de l’expérience hongroise (qui est une réussite et digne d’être connue) dans le domaine de la transition d’une économie dirigée vers une économie de marché ou une économie ouverte a également été discutée, indiquant que cette expérience «est connue au niveau international, en particulier dans cette circonstance dans laquelle l’Algérie cherche à diversifier son économie et à accéder aux marchés mondiaux ».
Dans le même contexte, M. Boukadoum a annoncé la signature de «quatre mémorandums d’accord pour soutenir la coopération économique et culturelle» entre les deux pays, couvrant les domaines des «bourses, archives, formation professionnelle, ainsi que la coopération entre l’Institut diplomatique pour les relations internationales en Algérie et l’Académie diplomatique hongroise».
Pour sa part, le ministre hongrois des Affaires étrangères a souligné que l’immigration clandestine était considérée comme «le plus grand défi conduisant à des risques pour la sécurité», critiquant la «mauvaise» politique de Bruxelles dans ce domaine, et que «le moment est venu de changer.
Il a indiqué dans ce cadre que, son pays considérait les pays nord-africains comme des «alliés et amis dans l’évocation de ce phénomène ».
Il a ajouté qu’il avait discuté avec M. Boukadoum de «la situation dans les pays africains qui exportent des réfugiés et des immigrés clandestins vers l’Europe, une situation qui est devenue bien pire», mettant en garde contre «les risques sécuritaires causés par les groupes terroristes et la propagation de l’extrémisme religieux, en plus des mauvaises conditions économiques qui ont été exacerbées par la pandémie de Covid-19 ».
D’autre part, le responsable hongrois qui s’attend à une augmentation du nombre d’immigrants clandestins vers l’Union européenne, a assuré que « soutenir la coopération entre l’Union européenne et les pays africains mettrait un terme à ce phénomène ».