Dans cette crise sanitaire qui frappe le monde, notre pays est à l’avant-garde de la vigilance accrue contre un mal invisible, qui fait encore des victimes. Propagation et hausse du nombre de cas tant chez nous qu’à l’étranger rend encore plus vulnérable les populations mises à mal déjà par des maladies chroniques. Mais qu’à cela ne tienne. Retour à une vie à peu près normale n’était cette Covid-19 qui nous entoure. Et avec la rentrée scolaire cette semaine écoulée des plus petits, il est une frange encore plus vulnérable dans cet univers enfantin, celle des trisomiques 21.
Une rentrée scolaire qui les concerne aussi dans des conditions plus difficiles à vivre, des mesures à faire admettre, des gestes à faire adopter, à répéter, à rappeler tant et tant de fois… Devant une perception diminuée des sens, les risques peu mesurés… Devant le handicap qui frappe ces enfants admis à suivre une éducation, une scolarité, une prise en charge pas toujours au point, sinon très peu. Devant la précarité de l’enseignement dispensé, le manque de places, les admissions difficiles, les accès inexistants aux structures éducatives… Témoignages de parents d’enfants trisomiques, qui cumulent des retards divers ceux d’enseignants pas formés pour s’occuper de ces enfants qui sont dans un grand besoin urgent d’assistance, d’aide, de soutien… En cette période de pandémie, les adultes chacun dans son rôle ont du mal à faire ancrer ces nouveaux comportements face à une infection qui exige une immense attention, une prise en charge particulière, en fait un grand défi à relever pour que ces enfants soient à l’abri d’une contamination.
Des parents se plaignent du manque de structures adéquates à même d’accueillir leur progéniture, de l’absence d’une scolarisation à même de les aider à suivre, à comprendre et à retenir tout ce qui leur est dispensé, de les suivre avec la pédagogie qui sied, la présence sensibilisée qu’il faut, auprès de ces enfants souffrant de trisomie avec tout ce que cela peut avoir de conséquences à subir au quotidien et par l’enfant et par le parent.
Ils sont 32.000 en Algérie à souffrir de ce handicap. Des parents ont vécu l’expérience de leur enfant pour lequel un chef d’établissement n’a rien voulu savoir quant à placer ces enfants en classe accessible, lui dont le fils trisomique soufrait aussi de handicap moteur. Il a fallu s’en remettre à la tutelle pour que l’année d’après une salle leur a été ouverte au rez-de-chaussée. D’autres parents témoignent qu’en matière de manuels et de nécessaire d’école, c’est à eux que cela incombe de les fournir, alors que dire de la présente situation sanitaire où la prise de conscience doit d’abord émaner d’adultes responsables, consciencieux et sensibiliser pour qu’ils soient dignes de la mission dont ils ont la charge. Pour qu’à leur tour ils sensibilisent des enfants pris dans l’étau d’une maladie à vie mais pas impossible à rendre vivable.