C’est fou ce que le mois d’octobre traîne dans son sillage depuis des années. Mais jamais comme un boulet. Bien au contraire. Un rappel à la mémoire bienfaiteur contre une amnésie collective.
Des dates marquantes, emblématiques, événementielles, de par le 7monde mais aussi chez nous. Historiquement, le 17 octobre qui commémore les massacres de la bataille de Paris qui a fait des centaines de victimes algériennes, jets à la Seine, en répression policière des plus féroces face à une manifestation pacifique qui réclamait justice quant au couvre feu imposé aux seuls Algériens vivant en France.
Ces Algériens dont on célébrée à la même date la journée de l’émigration. Puis une escale commémorative, celle du 5 octobre qui a ouvert la brèche à une démocratie payée par le sang. Un sacrifice de jeunes sortis réclamer justice, droits, égalité, emploi… un leitmotiv réitéré des années durant au dernier Hirak déclenché par un ras-le-bol citoyen, une malvie socio-économique… Octobre c’est aussi ces dates qui se suivent et se ressemblent comme de vilains frères jumeaux, celles qui ont vu d’autres Algériens payer le tribut de la paix revenue, au prix fort d’attentats, de massacres, d’égorgements, de tueries, d’assassinats, c’est aussi le mois choisi par l’AIS, (Armée islamique du salut) durant cette décennie noire, pour déposer les armes. Octobre marqué à jamais du sceau de la clameur populaire à la recherche d’un bien-être, d’une vie meilleure, d’un présent qui doit en appeler un futur libre et au changement certain.
Les Algériens, depuis la nuit des temps, ont toujours été au devant et à l’avant-garde des manifestations pour demander et exiger que leur vie soit empreinte de dignité, de respect, d’égard… face au colon, aucune peur, contre un état de fait dans un pays qui a tout pour réussir et rendre heureuses ses populations, pour assurer un avenir autre aux générations montantes. Pour le changement tant crié, clamé et déclamé. Un répondant alors en ce mois qui voit battre la campagne pour sensibiliser sur le projet de la nouvelle constitution proposé au référendum populaire. Car en ce 1er novembre qui arrive, cette date symbole dans l’histoire révolutionnaire de notre pays, les Algériens sont invités à voter et à donner leur avis sur un texte fondamental sur lequel sont posées les assises de l’édification d’une nation. Et en cet automne 2020, revient à nous Octobre rose, de lutte contre le cancer du sein.
Pouvoirs public et mouvement associatif se retrouvent plus que jamais unis au front du combat contre le mal du siècle, celui qui emporte pas moins de 14.000 femmes en Algérie, sensibilisation, appels, solidarité, présence, assistance… sont à leur comble durant ce mois qui ne ressemble à aucun autre. De par ce spécial cancer du sein, de par aussi cette année, la lutte contre un virus qui s’est transformé en pandémie, qui redouble de férocité ces jours-ci. La Covid-19 n’ayant toujours pas livré tous ses secrets, après près de 8 mois de propagation. Mais gardons sur tous les plans espoir quand même, en cet octobre qui se finit !