Le président du Conseil de la nation par intérim, Salah Goudjil, a indiqué aujourd’hui que trois grands ateliers seront organisés dans la période post-référendaire sur la révision de la constitution, soulignant que la révision de la loi suprême du pays contribuera à «l’élaboration du futur État».
Dans un entretien accordé à Radio Algérie International, Goudjil a souligné que le nouveau projet de constitution délimite d’une manière précise les fonctions et les responsabilités, tout comme il tient à organiser les institutions horizontalement et verticalement, pour inclure les communes et les wilayas, annonçant que le processus sera complété par d’autres ateliers après la ratification de la constitution.
Le deuxième homme de l’État a déclaré: «La phase post-référendaire sera consacrée à la construction de l’État, et il y aura également une révision de lois électorale et des partis, afin que les choses soient claires avant de passer aux prochaines élections législatives, notamment avec la présence de l’Autorité nationale pour l’organisation des élections qui a montré son rôle lors des dernières élections présidentielles, en supervisant le processus électoral du début à la fin sans ingérence d’aucune partie, ni administrative ni politique ».
Tout en se félicitant de l’organisation du référendum le 1er novembre prochain en liant l’histoire à l’avenir, Goudjil a souligné que la constitution proposée par le président de la République « a une grande importance en termes de retour à la parole du peuple ».
Appelant à voter en masse lors du prochain référendum, il a ajouté: « Dans toutes les questions cruciales nous devons nous tourner vers le peuple pour qu’il puisse donner sa parole, car c’est lui qui doit trancher ».
Selon lui, « le projet dela nouvelle constitution est clair. La liberté d’expression est essentielle pour le véritable exercice de la démocratie, mais la liberté d’expression ne signifie pas la liberté de faire le clown, et la loi le précise pour que chacun en comprenne les limites ».
« Les Algériens qui ont répondu à l’appel du 1er Novembre 1954 ont renoncé à leurs affiliations politiques pour l’indépendance de l’Algérie. Nous sommes aujourd’hui dans le processus de la construction de l’Etat du futur, l’Etat des nouvelles générations et pas l’Etat du jour au jour. Cela implique la participation des Algériens, en tant qu’un seul homme, dans le scrutin pour gagner le défi stratégique de construire l’Algérie », a ajouté le président de la chambre haute du parlement.
Par ailleurs, Goudjil a défendu la politique extérieure de l’Algérie et l’indépendance de la décision politique nationale depuis le déclenchement de la révolution de 1954.
Evoquant la crise libyenne, Goudjil a rappelé que la Libye est une ligne rouge et que c’est un problème inter-libyen qui doit être réglé par les Libyens seulement sans l’ingérence d’une tierce partie.