L’Unesco ouvre aujourd’hui un débat de haut niveau sous le thème, “Célébration de 15 années de diversité et de créativité”. Cette initiative se veut une étude des différentes politiques et modèles économiques susceptibles d’apporter un soutien à la diversité culturelle. Une manière de résister aux conséquences post pandémiques qui se dessinent dans le monde. C’est ce que rapporte le site électronique de l’organisation onusienne.
Cette grande réunion s’inscrit dans le mouvement culturel mondial, “ResiliArt”. Ce dernier s’apprête à marquer trois grands anniversaires : la création du Fonds international de la diversité culturelle (FIDC) en 2010 ; la Convention de l’Unesco sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles (Convention 2005) et la Recommandation de l’Unesco sur la condition de l’artiste (Recommandation de 1980). De quoi donner l’opportunité aux politiques et aux professionnels de la culture de par le monde de rebondir en ces temps de crise sanitaire, en s’appuyant sur ces instruments de travail.
Des outils qui selon l’UNESCO, ont déjà été suivis d’effets puisqu’ils ont été exploités pour ouvrir des chantiers de travail à travers des expériences échangées, des cycles d formation concrétisés en direction des pays du sud et ce pour venir en aide aux projets initiés dans ces régions du monde. Un soutien au secteur culturel qui souvent souffre de moyens adéquats à son développement et à son épanouissement. Une dynamisation hélas freinée par l’arrêt des activités, la fermeture des institutions, le chômage forcé des gens de la culture qui se retrouvent avec ce gel des activités, sans ressources.
Des métiers qui n’assurent pas, dans la plupart des cas, une couverture sociale même de soutenir un filet économique pour le secteur, devenu vulnérable. Les textes des conventions, fonds et recommandations instaurés par l’institution onusienne chargée de la culture, sont à même en mesure de soutenir ces situations inédites, comme celle que traverse le monde depuis 8 mois, due à la propagation de la Covid-19. D’où donc l’importance et la nécessité de ce débat qui va pouvoir ce mercredi étayer de par le monde l’urgence d’une intervention en faveur de la culture, de l’art et des femmes et hommes de culture, en mal d’activités, de création, d’ouverture artistique. Et celles et ceux qui vont participer à cette rencontre pourront échanger leurs points de vue, leurs expériences, tenter de trouver ensemble des solutions à ce marasme économico-culturel qui secoue l’univers artistique dans toutes ses expressions, couleurs et identités.
Examiner aussi les voies et les moyens de penser à un système économique qui pourrait offrir les moyens d’affronter la crise sanitaire actuelles aux multiples répercussions socio-économiques. D’où l’opportunité de venir en aide aux artistes et professionnels de la culture en appuyant de manière effective leur statut Il est à noter, par ailleurs, que parmi les figures de la culture mondiale qui prennent part à ce débat, il est la Norvégienne, Deeyah Khan, ambassadrice de bonne volonté et de la liberté artistique et créative de l’Unesco, le cinéaste et producteur marocain, Nabil Ayouch, la comédienne canadienne, présidente de la Fédération internationale des acteurs, Ferne Downey, le chanteur de rap sénégalais, Didier Awadi et l’écrivaine anthropologue et poète costaricienne Shirley Campbell Barr. .
Encadré
Des questions fondamentales
Le débat de haut niveau lancé aujourd’hui entre dans le cadre du mouvement ResiliArt de l’Unesco – lancé le 15 avril 2020, Journée mondiale de l’art -, consiste en une série de débats virtuels avec les artistes et les professionnels de la Culture, dans le but d’une plus grande prise de conscience face à l’incidence de la crise sanitaire de la Covid 19 sur la création et l’industrie culturelle. D’autant que la crise actuelle impose des réponses concrètes à des questions fondamentales, celles de la nécessité pour les artistes de jouir, d’une protection sociale (sécurité sociale), la liberté artistique de créer, un salaire décent et équitable, un financement spécial pour l’activité artistique, autant de mesures et de principes fondamentaux consacrés par la Recommandation de 1980, la Convention de 2005 et le FIDC, rappelle l’Unesco.