A la faveur de la visite, samedi dernier, du Premier ministre Abdelaziz Djerad dans la wilaya de Djelfa, le développement local est plus que jamais à l’ordre du jour. Tant il est vrai qu’Alger n’est pas l’Algérie. Et ce n’est que dans l’ordre des choses que notre pays continent soit mis en valeur dans ses contrées les plus lointaines. Aujourd’hui appelées, à juste titre reconnu, zones d’ombre.
Ces régions du pays profond, là où véritablement bat le coeur de l’Algérie, ont été, il est vrai, de tout temps, destinataires de plans quinquennaux dans la démarche des enveloppes allouées pour redynamiser et développer des secteurs dits névralgiques propres à elles. Mais cela est-il révélé, reste insuffisant. Insuffisance eu égard à toutes les potentialités que recèlent ces régions dites reculées, de l’arrière-pays, de l’intérieur… et ce ne sont pas les qualificatifs qui manquent pour désigner cette autre Algérie en réel besoin de moyens à même de les sortir de leur isolement, de les conforter dans leurs richesses mal ou pas du tout exploitées, leur offrir la chance de mettre en valeur leur aptitudes à se prendre en charge pour peu que cela arrive aux moments opportuns, tant dans l’investissement, les aides de toute nature, la mise en branle de la machine production, la mise sur les rails d’un marché local de l’emploi, les budgets qui peuvent leur être octroyés en ces temps de crise financière.
Si Djelfa a bénéficié de 400 millions DA pour démarrer des chantiers en attente d’être pris en charge pour un meilleur cadre de vie, cette wilaya, avec tous les projets sociaux économiques inaugurés, va pouvoir venir le changement tant prôné par le chef de l’Etat, et par la même ouvrir des portes aux régions limitrophes. Tout un programme qui se multiplie pour atteindre d’autres populations voisines et même pouvoir décentraliser, cet autre slogan qui a de tout couru sans vraiment être concrétisé, par le biais d’inauguration tous azimuts, en structures, et d’infrastructures vitales à la vie d’une wilaya ou d’une région en mal de cadre de vie adéquat.
De belles opportunités qui viennent apporter un meilleur à des citoyens qui n’ont eu de cesse de réclamer et de clamer un quotidien autre que celui dans lequel ils s’enlisent. Une écoute des plus hautes autorités de l’Etat a été suivie d’effet escompté. A l’image de Djelfa, d’autres régions attendent de capter l’attention des pouvoirs publics, après avoir épuisé tous les recours aux responsables locaux aujourd’hui instruits de répondre aux doléances de leur administrés. Dans les domaines de la santé, de l’emploi, de la création de petites et moyennes entreprises, de la numérisation, de l’éducation, dans le secteur économique, en matière d’aménagement du territoire… tout ce qui contribue au bien-être de la communauté, à la dignité du citoyen, à la prospérité d’une région quel que soit son éloignement du centre de décision, afin de voir se réduire toute velléité de rattraper le temps perdu, ou même les promesses non tenues. Afin de battre la mesure de ce changement en vue d’une nouvelle amorce dans les affaires du pays et par truchement, de ses régions les plus vulnérables.