59 ans après, l’histoire est toujours en quête de vérité. Vérité et lumière sur des massacres qui ont répondu à une manifestation pacifique qui voulait arracher le droit de vivre dans la dignité, dans l’égalité et la reconnaissance. Pour signifier son ras-le-bol contre un couvre-feu imposé aux seuls ouvriers algériens travaillant en France.
Uniquement. Paris allait vivre la répression la plus sauvage que le monde n’a jamais vue. Maurice Papon, l’instigateur de cette tuerie collective est mort sans jamais reconnaître ce crime contre l’humanité. Ce 17 octobre 1961 inscrit dans les annales du combat pour l’indépendance du pays n’a pas livré tous ses secrets. Sur le nombre de disparus, de morts, de torturés de corps jetés à La Seine.
Les manifestants rattrapés dans les bouches de métro, dans les rues obscures, jusque chez eux ont payé de leur vie une revendication à laquelle la police française a asséné le coup fatal. Ce triste anniversaire commémoré aujourd’hui par les Algériens vient encore une fois titiller cette mémoire qui ne veut pas être amnésique pour un éclairage juste et mérité de l’histoire de la Révolution algérienne, pour le repos des martyrs poursuivis pour délit de faciès, des hommes et des femmes dont on n’a jamais retrouvé l’identité, et dont on ne connaît pas le nombre, fluctuant, entre 200 pour la partie française et rapporté par un journaliste anglais, 2 pour la police française. On ne saura sans doute jamais.