Les musées de la Casbah d’Alger rouverts au public depuis un mois, enregistrent un afflux timide. Des espaces qui ont longtemps fermé en raison de la crise sanitaire due à la Covid 19. Dar Khedaoudj El Amia et Dar Mustapha Pacha le sont du samedi au jeudi de 8h30 à 16h30.
A la faveur d’un allègement partiel, bibliothèques et musées ont été autorisés à accueillir les visiteurs. Ceux qu’il est espéré de voir fréquenter de nouveau ces espaces patrimoniaux. Mais qu’à cela ne tienne. Les préposés à l’entretien de ces palais de la cité pittoresque, mettent les bouchées doubles en astiquant ces lieux et en leur offrant la meilleure des vitrines digne d’un retour grandiose à la vie. Car, comme Dar Khdaouedj El Amia et Dar Mustapha Pacha sont pris en charge pour rouvrir dans de bonnes conditions sans perdre de vue le respect des mesures d’hygiène à faire adopter pour se prémunir contre tout risque de contamination. Pour la petite histoire, Dar Khedaoudj El Amia, d’une surface totale de 590 m² a été construite vers 1570, dans le quartier de Souk El Djemâa dans la basse Casbah, par Raïs Yahia avant d’être acquise par Khaznadji Hassan Pacha, trésorier du dey Mohamed Ben Othmane. Elle abrite depuis 1987 le Musée des arts et traditions populaires qui draine en moyenne quelque 30.000 visiteurs par an.
Dans une autre ruelle de ce quartier mythique, Dar Mustapha Pacha, aux murs tapissés de carreaux de faïence abrite le Musée national de l’enluminure, de la miniature et de la calligraphie, qui a donc rouvert ses portes non sans respecter le protocole sanitaire en vigueur. Aussi seuls 50% des capacités sont-ils exploités et l’accès est conditionné par le port de masques et limité à seulement 20 personnes par groupe. Il est à noter que lors de la fermeture des lieux, toutes les œuvres ont été décrochées par mesure de sécurité. D’où leur inventaire et leur nettoyage et des travaux de peinture et d’entretien de cette bâtisse. P
our ce qui est de l’afflux des visiteurs, il reste en décas des espérances mais enfin, il est précisé qu’il diminue généralement en période hivernale et augmente au printemps et en été pour atteindre une moyenne annuelle de 12.000 visiteurs (locaux et étrangers). Une meilleure connaissance de l’histoire de ce musée, révèle que Dar Mustapha Pacha a été achevé en 1799 pour Mustapha Ben Brahim Pacha, Dey d’Alger de 1798 à 1805, cette demeure a abrité la bibliothèque nationale sous occupation française jusqu’en 1948..Dans l’antique médina, il est un autre musée, celui des Arts et traditions populaires, qui n’est pas encore prêt de retrouver les visiteurs, au vu des travaux de réfection toujours en cours qui ajournent le montage des expositions. Mais ce n’est pas pour autant qu’on perd espoir. Au contraire les responsables sont au contraire optimistes quant à la reprise des activités. De plus, il est précisé que les tarifs des tickets d’entrée ont été revus à la baisse pour encourager à visiter ces lieux riches en histoire. Car, la tenue des expositions permanentes, le montage du mobilier ancien (salons, chaises, chambres à coucher…) et la mise en place des pièces de gros volume comme les jarres et les coffres dépend de la “finalisation des travaux” de peinture des vitrines des salles d’exposition et le nettoyage des éléments architectoniques.
D’autant qu’on ne perd pas de vue les aléas liés à la présence des touristes locaux qui souffrent tout autant que les ouvriers chargés des projets d’entretien par le manque de transport. Ce qui impacte lourdement sur la reprise. Une reprise qui prend en considération les conditions de la fréquentation puisqu’on préconise de ne recevoir que 25 personnes réparties en deux circuits et pour une durée de visite de 45 minutes”.étant donné l’exiguïté des salles d’exposition.