Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Tayeb Zitouni est revenu aujourd’hui sur les dossiers liés à la Mémoire nationale. Il a réitéré, dans ce cadre, l’attachement de l’Algérie à ses droits pour l’examen et le règlement, « dans leur cadre défini », de cette question épineuse.
Dans un entretien accordée à l’APS à la veille de la commémoration de la Journée nationale de l’immigration correspondant au 59ème anniversaire des manifestations du 17 octobre 1961, M. Zitouni a réaffirmé que l’Algérie “demeurera attachée à ses droits suivant les mécanismes mis en place, tels que la création de groupes de travail conjoints, pour l’examen et le règlement, dans leur cadre défini, des dossiers liés à la Mémoire nationale”.
La question mémorielle, a-t-il assuré, dans ce sens, fait l’objet d’un suivi permanent de la part du ministère des Moudjahidine et des Ayants-droit, notamment en ce qui concerne les dossiers au centre des groupes de travail conjoints, comme celui de la restitution des crânes.
Un dossier qui a enregistré “une avancée notable après la récupération, la veille de la célébration du 58e anniversaire de l’indépendance nationale (5 juillet 2020), des crânes de 24 des Chouhada de la Résistance populaire suite à l’intervention du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune”, a souligné M. Zitouni rappelant que le chef de l’Etat avait affirmé que cette action se poursuivra jusqu’à la récupération de tous les restes mortuaires des Chouhada de l’Algérie.
Le traitement des dossiers de la Mémoire se fait à travers le canal diplomatique avec la contribution de tous les secteurs et instances concernées, a expliqué le ministre des Moudjahidine et des Ayants- droit.
Affirmant que son département continuera à travailler “inlassablement” jusqu’au règlement de l’ensemble de ces dossiers, M. Zitouni a tenu à rappeler, à cette occasion, que la préservation et la protection de la dignité des symboles, des héros et des hauts fait de la Résistance populaire, du Mouvement national et de la Guerre de libération nationale et la garantie de leur transmission aux générations montantes étaient la vocation du Ministère des Moudjahidine et des Ayants- droit.
Par ailleurs, le ministre a estimé que les dossiers relatifs aux explosions nucléaires effectuées dans le Sahara algérien et aux disparus et exilés nécessitaient “recherches et étude” sur tous les aspects, faisant état de démarches pour mettre sur pied des commissions ad-hoc regroupant des experts et des chercheurs au niveau du Centre national d’études et de recherches sur le Mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954 (CNERMN54).
Le ministre des Moudjahidine et des Ayants- droit a rappelé, au sujet de la question mémorielle, que l’Algérie a toujours affiché sa position officielle, consciente de la nécessité de composer avec le présent et les exigences de la coopération dans le cadre du respect mutuel et du devoir de préserver les intérêts nationaux suprêmes, sans préjudice aux relations stratégiques avec la France.
S’agissant de la commémoration du 59ème anniversaire des manifestation du 17 octobre, le ministre des Moudjahidine et des Ayants- droit a affirmé que cette date constitue une halte cruciales dans le processus de la Glorieuse Guerre de libération nationale, ajoutant que “sa commémoration relève de la fidélité à notre Mémoire et du devoir de glorification des sacrifices des fils et filles de l’Algérie pour le recouvrement de sa liberté et son indépendance”.