L’Etat a décidé de sévir. De la plus grande vigueur. Fermeté et volonté politique. Qui viennent, espérons, refreiner cette violence qui se fait maîtresse de la cité. Tergiversations, hésitations, nonchalance, balbutiements… décriés, dénoncés, criés par les défenseurs d’une justice équitable, pour des peines pénales plus lourdes, contre les auteurs des ces agressions caractérisées, ces crimes prémédités, ces viols abjects, ces atteintes gravissimes à la liberté d’autrui, au bien-être d’une société en mal de quiétude, de paix, de sérénité. Pour le repos éternel de ces victimes jeunes ou pas, innombrables à travers le pays, dans les grandes villes ou en zone rurale.
La violence sévit et a de beaux jours devant elle. Espérons maintenant jusque-là. Banalisée, minimisée, évacuée. Mais jusqu’à quand cette indifférence, ce rejet de la punition, de la sanction, de la justice ? Pour que plus jamais d’autres ne se hasarderaient pas à faire autant, à faire plus, pire. Après le choc, la résignation, le fatalisme, le mektoub étant passés par là.
L’impuissance d’agir et de répondre sans défense aux attaques multiples, diverses. Colère et mobilisation timide. Qui ont fini par se taire. Car, c’est ce qui est arrivé. L’agression, la violence ont fini par atteindre crescendo leur paroxysme. On gagné en intensité. Ce dimanche soir, le ministre de la Justice a annoncé à la télévision nationale, des sentences fortes à l’encontre de ceux qui au su et au vu de tout le monde portent atteinte à l’intégrité des personnes, à leurs biens, à leur dignité, à leur vie. Dans l’impunité, ou à moindre pression sur ceux qui ont commis l’irréparable.
L’intenable. Peine légère, relaxation, sursis, amendes… enfin revus et corrigés. Voilà, un grand ouf de soulagement en attendant ces applications de la loi, pourtant en vigueur. Mais apparemment, insuffisants. Un durcissement des textes, bienvenu Car jusque-là, ce vide juridique ou son absence a eu pour conséquences la récidive, à en devenir un véritable fléau aux larges tentacules, devenus difficiles à couper. Car le mal est à la racine.
Des décisions à l’effet d’annonce escompté, attendu, enfin écouté. L’enlèvement, les crimes, les actes de violence sordide, les bandes organisées qui écument les quartiers en des vendettas, qui sèment la terreur, écopent de lourdes peines d’emprisonnement, allant de 20 ans à la perpétuité, tout comme les enlèvements suivis ou pas de mort.
Le chiffre effarant de ces 108 individus arrêtés et condamnés à ce type de peines, ou encore ces voleurs de téléphone portable à Oran qui risquent d’aller à perpète, est un engagement suprême de l’Etat et la présence effective de la justice. A faire suivre d’effet. A applaudir.