Face au Covid-19, les Algériens n’ont qu’un choix
«(…) Nous n’avons aujourd’hui d’autres choix que de faire bloc avec les efforts fournis par les deux secteurs publics et privés pour faire face à ce mal, que Dieu nous en préserve».
L’ancien ministre des Affaires étrangères, Ahmed Taleb Ibrahimi ne croyait pas si bien dire en envoyant ce message frappé au coin de sagesse et de bon sens aux Algériens.
C’est un message d’un homme d’Etat soucieux de la santé de ses compatriotes en ces temps d’incertitudes voire de quasi détresse face à un terrible virus invisible qui menace tout le pays sans exception.
En effet, le Covid-19 ne reconnaît ni les gens du pouvoir ni ceux de l’opposition. Il frappe sans distinction et sans pitié. Il n y a strictement aucune couverture possible face à lui sauf l’union sacrée.
En l’occurrence, et c’est la quintessence du message de Taleb Ibrahimi, les Algériens de tous les bords politiques et toutes les extractions idéologiques n’ont qu’un seul choix à faire : s’unir ou disparaître.
La question qui se pose à nous tous, est celle de la vie ou de la mort. Il n y a pas de troisième voie de recours.
D’où la nécessité impérieuse de se serrer les coudes pour affronter cette adversité dans l’espoir que son passage en Algérie ferait le moins de dégâts humains possibles.
Politiquement, il y a urgence que soit déclarée une trêve. Des deux côtés de l’échiquier politique. Il ne sert à rien de s’étriper à coups d’accusations et contre-accusations quand notre avenir collectif s’annonce en points de suspension…
Il est moralement inacceptable, et humainement vil de continuer ce petit jeu malsain entre le pouvoir et ses supporters d’un côté et l’opposition irréductible de l’autre alors même que des centaines de nos compatriotes luttent contre la mort dans des hôpitaux qui manquent de tout. Et des millions d’autres sont confinés chez eux, la mort dans l’âme de ne pouvoir faire quoi que ce soit.
Plus de peur que….
Telle est la triste réalité de notre vie de tous les jours (ou plutôt survie) qui exclut théoriquement tous ces combats de coqs que continuent à se livrer certains fieffés irresponsables dans un contexte national et mondial empreint d’une grosse peur des lendemains incertains.
La logique et le simple bon sens commandent en pareilles circonstances que les Algériens, tous les Algériens, fassent bloc comme le conseille à juste titre Taleb Ibrahimi. Ils doivent s’unir contre ce pire virus qui menace toute l’Algérie avec son pouvoir, son Président, son gouvernement, ses généraux et l’opposition avec son Hirak, ses militants, ses activistes et ses meneurs.
Que l’on se le dise clairement, l’heure n’est plus à ces batailles secondaires à couteaux tirés au moment ou le Covid-19 étouffe chaque jour des dizaines de nos concitoyens sans défense.
On aura tout le temps de solder nos vieux comptes une fois qu’on en aura fini avec cet ennemi commun, d’autant plus redoutable qu’il est invisible et imprévisible.
Mais pour ce faire, il va falloir d’abord survivre. Et pour le faire, nul ne pourra réussir individuellement. C’est en faisant cause commune et en mutualisant tous nos efforts qu’on arrivera à éradiquer ce virus.
Parce que si on échoue dans cet incroyable combat qui nous est imposé, personne n’en sortira indemne. Nous allons vaincre ensemble ou mourir ensemble. Solidaires et pas solitaires!
C’est pourquoi, ce temps grave que nous vivons nous incite à examiner froidement la situation en faisant abstraction du pouvoir, de ses faits et de ses méfaits.
Maissa Ben