Il va sans dire que nous aimons nos enfants et que nous voulons le meilleur pour eux. Nous avons chacun notre façon de les aimer et de les éduquer. Cela dépend en fait de la façon dont nous avons nous-mêmes été aimés et éduqués.
Certains vont calquer l’éducation de leur enfant sur celle qu’ils ont reçu de leurs propres parents, d’autres au contraire vont vouloir s’en éloigner autant que possible, estimant que celle-ci était inadéquate pour une raison ou une autre. D’autres encore tenteront de trouver un juste milieu entre les deux modèles pour trouver leur propre voie.
Parmi les différentes voies possibles, certains estiment que pour que leurs enfants soient heureux et épanouis, et pour qu’ils soient aimés d’eux, ils ne doivent rien leur refuser. Petits, ils cèdent à leurs moindres caprices, plus grands ils les laissent tester, faire leurs propres expériences, même les plus extrêmes.
On pourrait penser que cette voie est la meilleure, parce que l’enfant est libre de choisir ce qui lui plaît le mieux. Il expérimente et il choisit.
Pourtant les pédo-psychologues sont unanimes sur la question : il faut poser des limites à l’enfant, apprendre à lui dire « non » pour lui permettre de vivre en société, vivre dans le monde qui l’entoure qui n’est que limites.
Le laisser continuellement faire ce qui le tente, c’est l’exposer à des dangers, parce qu’il ne sait pas ce qui est bon ou mauvais pour lui. Il attend de ses parents qu’ils lui expliquent le monde, qu’ils en décryptent les beautés c’est vrai, mais aussi les obstacles et les difficultés.
Si on ne le limite pas, si on ne dit pas ce « non » salutaire, l’enfant, puis l’adolescent, ira d’expérience en expérience, sans jamais se remettre en question, puisqu’il n’y a pas de limites, jusqu’au jour où il se mettra vraiment en danger.
Les parents ont tort de croire que les enfants en liberté sont heureux, bien au contraire. Ils attendent ce « non » de leurs parents, comme le signe ultime de leur intérêt pour lui, et la preuve qu’ils l’aiment et qu’ils ne veulent pas qu’il lui arrive du mal.
Ces expériences que font les enfants ne sont pas tant pour connaître le monde, mais pour réveiller la conscience endormie de leurs parents.
Malheureusement, certains enfants arrivés à l’âge de l’adolescence en arrivent à se droguer, ou se tuent dans des accidents de voiture, dans la recherche de ces limites que l’on ne leur a jamais posées.
Il faut savoir dire : « c’est non parce que je t’aime et que je sais que c’est dangereux pour toi ».