Le ministre français de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a indiqué que la France souhaite ouvrir une « nouvelle phase » de ses relations bilatérales avec l’Algérie.
S’exprimant hier mardi lors de sa rencontre avec son homologue algérien, Sabri Boukadoum, le MAE français a souligné que les deux pays « partagent la volonté de ré-engager leurs échanges au plus haut niveau (…) afin de lancer une nouvelle dynamique dans tous les secteurs de coopération».
Le chef de la diplomatie française qui a entamé aujourd’hui une visite de travail en Algérie, a salué «l’ambition exprimée par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour réformer l’Algérie en profondeur, refonder l’Etat de droit et des libertés, relancer et diversifier l’économie conformément aux aspirations exprimées par les Algériens, ainsi que son engagement à conduire le pays dans un esprit de dialogue afin que tous les Algériens puissent s’exprimer sur ces réformes».
L’Algérie, une « puissance de paix (…) attachée au respect de la souveraineté des Etats »
S’agissant des questions régionales, Le Drian a souligné que l’Algérie est une « puissance d’équilibre et de paix fermement attachée au respect de la souveraineté des Etat et au dialogue politique ».
« La France et l’Algérie ont une convergence de vues et notre concertation est primordiale » a-t-il indiqué. Selon lui, l’Algérie « est écoutée et respectée et sur ces bases-là, nous pouvons avoir ensemble une relation extrêmement fortes», a déclaré Le Drian à la presse à l’issue de son entretien avec le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum.
Dans ce sens, le MAE français a ajouté que « dans l’actualité internationale et singulièrement l’actualité régionale, l’Algérie et la France vont coordonner leurs efforts, notamment sur le conflit libyen, afin de permettre la mise en place d’un cessez-le-feu durable et la reprise du dialogue politique », soulignant que les deux pays « vont agir ensemble pour que les efforts initiés lors de la Conférence de Berlin puissent se poursuivre».
Le Drian a indiqué aussi que les deux pays « vont également faire le point autour de la question du Sahel sur la base de l’objectif commun de sécurité et de lutte contre le terrorisme ».
* Le Président de la République reçoit le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian
Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu hier mardi à Alger, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, en visite de travail en Algérie.L’audience s’est déroulée au siège de la présidence de la République.
Auparavant, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a eu un entretien avec M. Le Drian.
L’entretien, qui a eu lieu au siège du ministère des Affaires étrangères, a été l’occasion pour les deux ministres d’examiner “l’état des relations de coopération entre les deux pays et les voies et moyens de leur renforcement”.
MM. Boukadoum et Le Drian ont procédé, également, à “un examen approfondi” des questions régionales et internationales d’intérêt commun, notamment la situation en Libye et au Mali.
* Boukadoum interpelle le ministre français sur la problématique des visas
«Le dossier de la mobilité des personnes entre l’Algérie et la France doit être traité du côté français avec davantage de souplesse et de flexibilité” et d’une façon qui soit à la hauteur du niveau et du volume des relations bilatérales». Dixit, le ministre des affaires étrangères, Sabri Boukadoum, dans sa déclaration à la presse, mardi, à l’issue de ses entretiens avec son homologue français, Jean-Yves Le Drian, en visite de travail en Algérie.
On l’aura compris, les nouvelles autorités d’Alger s’exacerbent du quasi verrouillage du Visa- France, même si l’ambassade de France en Algérie s’en défend, usant de maints euphémismes, qui cachent mal une réalité bien palpable, elle.
Cette parenthèse fermée, le chef de la diplomatie algérienne a, par ailleurs, fait état de l’évocation de plusieurs autres dossiers intéressant les relations algéro-françaises dans divers domaines, notamment les volets économique et politique, a- t- il indiqué.
Dans ce sens, Boukadoum a souligné que les deux parties ont convenu de relancer «les différents mécanismes existants entre les deux pays», dira- t- il, ajoutant que «l’Algérie et la France ont décidé de relancer le Comité mixte économique franco-algérien (COMEFA) ainsi que le Comité intergouvernemental de haut niveau franco-algérien (CIHN), coprésidé par les Premier ministres des deux pays, et de poursuivre le dialogue stratégique et les concertations politiques au niveau des ministères des Affaires étrangères des deux pays».
fatima / d