Le ministre de l’Education nationale, Mohamed Ouadjaout a donné des instructions aux cadres de son département en vue d’interdire aux inspecteurs de l’éducation d’effectuer des visites inopinées aux établissements scolaires, tout en jugeant « illégale » la ponction sur les salaires des grévistes.
Le ministre de l’Education a instruit, l’inspection générale de la pédagogie d’empêcher les inspecteurs d’éducation de rendre des visites inopinées aux établissements scolaires, expliquant que l’enseignant est la pierre angulaire du processus scolaire et que celui-ci a besoin d’un accompagnement pédagogique que doit lui assurer l’inspecteur de l’éducation.
Pour Mohamed Ouadjaout, l’inspecteur est censé recadrer l’enseignant et que les décisions punitives constituent un dernier recours.
Par ailleurs, il s’est dit étonné de l’absence de coordination entre les directions de l’éducation (DE) et l’instance d’inspection, estimant que ce travail doit être complémentaire de sorte d’assurer un meilleur processus éducatif.
En outre, le ministre a enjoint aux DE et aux directions centrales de respecter les lois de la République avant d’appliquer toute décision quelques soient les motifs et les justificatifs, jugeant également « illégale » la ponction sur les salaires des instituteurs grévistes.
Selon lui, tout arrêt de travail est accompagné d’une retenue sur salaire, mais qui ne doit absolument pas appliquée directement.
* Des dizaines d’enseignants du primaire se rappellent au souvenir du nouveau ministre de l’Education
Des dizaines d’enseignants du primaire se rappellent mardi aux souvenirs du nouveau ministre de l’Education Mohamed Ouadjaoud, en organisant hier matin devant l’annexe du ministère, aux Ruisseaux, un rassemblement.
Des manifestants arrivant par petits groupes des différents établissements d’Alger pour réitérer leurs revendications, en espérant trouver une meilleure écoute chez le successeur de Benghabrit.
« A diplôme égal, salaire égal », « Augmentation des salaires », « Nous résisterons, nous résisterons » sont les slogans scandés par les manifestants encadrés par un dispositif policier.
C’est depuis le mois d’octobre 2019 que la Coordination des Enseignants du primaire clame ses revendications qui se résument à une révision des salaires et des classement en fonction des diplômes, la réduction du volume horaire et l’exonération des activités parascolaires comme la gestion de la cantine et la surveillance des élèves en dehors des classes.
amel / c