Lors d’une séance plénière ce mardi, à l’Assemblée populaire nationale (APN), la ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Houria Meddahi, a présenté le projet de loi fixant les règles générales de l’exploitation des plages. Mme Meddahi a indiqué que ce texte «comprend de nouveaux amendements» exigeant des qualifications dans les domaines du tourisme et des loisirs pour les bénéficiaires des concessions. Cette mesure vise «à développer les services touristiques balnéaires de manière plus professionnelle».
Dans ce contexte, la ministre a précisé que le projet de loi prévoit l’obligation d’élaborer un plan d’aménagement pour chaque plage autorisée à la baignade. Ce plan, en tant qu’outil juridique, déterminera les modalités de répartition entre les espaces gratuits et ceux attribués en concession. Il fixera également les accès dédiés aux personnes à besoins spécifiques, les zones réservées à l’amarrage des bateaux de plaisance et des véhicules flottants tout en prévoyant une bande de circulation libre au profit des estivants tout le long de la plage.
Mme Meddahi a également indiqué que l’organisation de l’exploitation des plages doit reposer sur une «approche équilibrée» qui concilie développement touristique, préservation de l’environnement et respect du droit du citoyen à un accès gratuit aux plages.
Pour simplifier les procédures liées aux concessions, la ministre a indiqué qu’«il sera mis fin à l’obligation de valider les contrats de concession par voie réglementaire». La seule signature du wali territorialement compétent «suffira» à condition que les opérateurs soient «qualifiés» en gestion touristique des plages.
Par ailleurs, Mme Meddahi a rappelé l’engagement des autorités publiques à «garantir le succès de la saison estivale et à renforcer les prestations offertes aux estivants, notamment les membres de la communauté nationale établie à l’étranger venus passer leurs vacances dans leur pays».
Enfin, le débat a été ouvert aux membres de l’APN. Plusieurs députés ont insisté sur la nécessité de «poursuivre les efforts pour améliorer la qualité et la diversité des services offerts» tout en appelant «à lutter contre l’exploitation illégale des plages».